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Des postes, des postes, oui mais des arguments aussi !" (2)

(2) les raisons de fond de notre revendication sur les postes

le 2 avril 2004

Cet article constitue la seconde partie d’un dossier sur les 3 revendications actuelles du mouvement SLR qui n’ont toujours pas été satisfaites, même de façon minoritaire. Dans l’article précédant immédiatement celui-ci, je rappelais quelques unes des humiliations subies par les chercheurs au long de leur mouvement de ces derniers mois et dont la "réparation" doit nous pousser à continuer de revendiquer. Dans le présent article, je discute sur le fond de la nécessité du rétablissement urgent des postes CNRS et de la création de postes dans l’université (revendication n° 2)

Un premier article dans cette série présentait un certain nombre de raisons de "forme" militant en faveur de la satisfaction de nos revendications. Ce second et dernier article traite des raisons de fond de la revendication sur les postes. Il est impérieux de faire avancer rapidement cette légitime revendication des postes pour la recherche et l’enseignement supérieur dans la voie concrète de la bataille pour l’obtention d’un collectif budgétaire. Le premier ministre avait demandé à l’ex-ministre de la recherche d’organiser "des discussion nationales, début avril, sur l’emploi scientifique et les métiers de la recherche". Dans cette perspective, et plus encore avec nos nouveaux interlocuteurs depuis les suites du 28 avril (on nous a mis maintenant des libéraux coriaces à l’enseignement et à la recherche ... !), il n’est probablement pas inutile de bien construire l’argumentaire sur lequel doit s’appuyer l’exigence de rétablissement de 550 emplois stables pour le CNRS et de création de 1000 postes d’enseignants-chercheurs dans les universités. Nous devons impérativement obtenir en avril l’ouverture de négociations sérieuses sur les postes kidnappés . Le présent article, à côté d’autres déjà existants sur ce site, et espérons-le d’autres à venir, se veut une contribution à la construction d’un tel argumentaire.

  • 2) LES QUESTIONS DE "FOND" Nous demandons donc le rétablissement de 550 postes de titulaires supprimés (il y en avait 200 de chercheurs et 350 d’ITA) et la création de 1000 postes à l’Université. En aucune façon, ces modestes demandes ne peuvent être considérées comme suffisantes face au véritable enjeu qui est devant nous. Elles représentent uniquement une mesure minimale pour ne pas enclancher un déclin irréversible du système de recherche et d’enseignement supérieur français. Pourquoi des mesures ambitieuses sur les postes - et donc a fortiori, la satisfaction de mesures minimales d’urgence - sont-elles si vitales pour notre communauté ? Pour au moins 7 raisons de fond développéees ci-dessous :

    - 1- le remplacement des départs en retraite, et la transmission des connaissances dans un monde en perpétuelle accélération A l’horizon 2010, c’est près de 50% des personnels du CNRS qui étaient en activité en 2000 qui seront partis en retraite. Les départs en retraite s’accélèrent donc depuis 3-4 ans. Au delà du problème de l’état de la recherche française à l’horizon 2010 qui sera discuté plus loin, c’est le futur immédiat qui est actuellement gravement hypothéqué. La recherche est une activité qui demande plusieurs années de pratique pour pouvoir être exercée de façon satisfaisante sinon autonome. La recherche présente aussi cette caractéristique forte d’être une activité en évolution constante s’appuyant toujours sur des connaissances antérieures. La gestion et la transmission des connaissances préalablement acquises est de fait indissociable de celle de la création de nouvelles connaissances. Au sein d’équipes de recherche dont des membres partent en retraite et ne sont pas remplacés, comment imaginer sérieusement assurer une bonne transmission des connaissances ? Nous en avons assez de former de façon régulière des étudiants que ni nous, ni d’autres collègues en France ne reverrons plus. Une partie de ces étudiants bien formés fait le bonheur d’équipes de recherche outre-atlantique et contribue directement à l’efficacité de la recherche US dont on ne cesse de nous rebattre les oreilles. Une autre partie, de plus en plus importante, quitte la recherche, ce qui est un gâchis à tous les niveaux. Le futur de beaucoup d’équipes est maintenant menacé, faute de recrutements suffisants et ce sont des pans entiers de recherche qui seront abandonnés d’ici quelques années. Le problème est encore plus crucial pour les ITA qui sont très souvent la mémoire technique d’une équipe. Lorsqu’un ITA part en retraite et qu’il est ensuite remplacé (jamais avant alors que seule cette possibilité permettrait une transition optimale), du temps est toujours perdu avant que la nouvelle personne acquière l’efficacité souhaitée, mais au moins une garantie de continuité existe. Lorsque les ITA ne sont plus remplacés, c’est souvent le drame pour une équipe et c’est la situation à laquelle nous risquons d’être de plus en plus confrontés.

    - 2- Pour arrêter une évolution dangereuse sur le nombre et la nature des emplois de recherche J’ai abordé précédemment le problème du non-remplacement des départs en retraite et son impact immédiat sur le fonctionnement des équipes de recherche. A plus long terme, les conséquences en sont désastreuses : mathématiquement, lorsque ces départs ne sont pas remplacés par des postes de titulaires (c’est ce qui se passe actuellement), le résultat est évidemment prévisible : comme on commence à le constater dès cette année (pour la première fois depuis la libération !), les effectifs globaux dans la recherche publique vont baisser. En continuant ainsi, vers 2010, c’est un CNRS à moins de 20 000 agents qui se profile (certains me rétorqueront qu’il n’y aura plus de CNRS depuis longtemps !) et il en ira de même pour tous les EPST et l’université. Avec de telles perspectives, imagine-t’on sérieusement pouvoir nourrir une politique de recherche ambitieuse (cf point suivant). Par ailleurs, imagine-t’on aussi que l’on peut construire un système de recherche performant en diminuant progressivement les embauches stables et en les remplaçant par des CDDs ? Pour rejoindre le point 1 précédent, ce n’est pas avec des CDDs que l’on assurera la moindre transmission efficace des connaissances. Comme le soulignait une contribution d’ A. Guénoche sur ce site, c’est de statutaires et non de mercenaires que la recherche a besoin ! Le parlement britannique a écrit un intéressant rapport sur l’évolution préoccupante de la recherche au Royaume-uni qui suivait jusqu’ici un modèle avec trop peu de postes stables (http://www.publications.parliament....). Ce n’est probablement pas un hasard si l’on voit en ce moment un certain nombre de personnes bien pensantes s’émouvoir sur "les chercheurs à vie" (voir les anciennes déclarations de notre ex-ministre qu vient d’être satellisée, ou encore la lettre du Pr Bernard Debré ). En sus de la réponse d’Axel Kahn à cette lettre, une autre intéressante réflexion de Pascal Descamps sur la remise en question des "chercheurs à vie" peut être lue sur le site SLR. Enfin, il est toujours intéressant de noter que parmi les grands esprits dynamiques qui trouvent que les CDDs apportent beaucoup de souplesse au système, la quasi-totalité dispose de postes stables (faites ce que je dis et non pas ce que je fais !).

    - 3- Pour aller vers 3 % du PIB et une politique de recherche ambitieuse à l’horizon 2010 Sommes-nous des jusqu’au-boutistes en demandant d’urgence quelques centaines de recrutements dans la recherche et l’Université ? Que nenni ! Parmi les "extrêmistes" qui demandent beaucoup plus, on trouve de dangereux gauchistes comme par exemple .... la commission européenne, que je cite : "Pour atteindre l’objectif de 3% du PIB, l’Europe devra, par exemple, recruter 500 000 chercheurs d’ici à 2010, qui viendront s’ajouter aux quelque 800 000 chercheurs européens actuels (source CORDIS : http://www.cordis.lu/france/fr/home.html). Recruter 500 000 chercheurs d’ici à 2010 veut dire nécessairement (si on compte actuellement, 400 000 000 de personnes en europe de l’ouest et 63 000 000 en France) en recruter environ 80 000 pour la France d’ici 2010, soit 11 600 par an (public et privé) à partir de 2004 !! Nous sommes loin du compte avec notre modeste revendication , même en l’ajoutant aux recrutements prévus en 2004 ! On voit donc que le gouvernement, malgré ses grands discours, tourne complètement le dos à cette politique ambitieuse et a réellement enclanché une phase de déclin de la recherche, à la fois sur les moyens matériels et sur ses moyens humains. Il s’en défend, bien sûr, mais les faits sont têtus et là encore, l’europe vient à notre secours : le commissaire européen, Mr Busquin avait déclaré le 16 mars sur Europe 1 que " la France était le seul pays européen a avoir connu une baisse des budgets de la recherche publique en 2002-2003, "en contradiction" avec les objectifs que s’est fixés l’Union européenne" !

    - 4- Pour une meilleure place de la recherche dans le métier des enseignants-chercheurs Français La demande de création de postes de MCF et Professeurs à l’université rejoint complètement les points précédents car la recherche universitaire est une partie intégrante importante de la recherche publique. Depuis bientôt 20 ans, les enseignants-chercheurs sont écrasés par des charges d’enseignement qui sont trop lourdes. Il s’agit d’une exception européenne que surtout personne ne nous envie ! Dans le cadre des états-généraux de la recherche qui commencent, nous ne pourrons pas échapper au débat de fond sur l’avenir de la recherche universitaire qui se pose en deux possibilités extrêmes : pour permettre aux enseigants-chercheurs d’avoir une activité de recherche plus forte, soit il devra y avoir une réduction importante du nombre d’étudiants à l’université, soit il y aura une création massive de postes d’enseignants-chercheurs. Le statu quo actuel ne peut plus être acceptable ! Dans le cadre d’une politique ambitieuse à l’horizon 2010 pour la recherche (mais aussi pour une meilleure formation de l’ensemble d’une population estudiantine dans le cadre de la réforme LMD), c’est, me semble-t’il, plutôt vers la deuxième solution que l’on doit se diriger. Seule une mesure d’urgence en 2004 (la création de 1000 postes) permettrait de ne pas perdre pied dans cette nécessaire reconquête de la qualité de la recherche universitaire. Aussi bien pour le rétablissement des 550 postes CNRS que de la création des postes universitaires, que le nouveau gouvernement ne continue pas à déployer l’argument du coût ! Ca ne coûte strictement rien puisqu’il s’agit pour le moment du strict remplacement de départs en retraite ! Et quand bien même ca coûterait un peu, il ne s’agit que quelques dizaines de millions d’euros. A peine plus que des frais de bouche parisiens, en quelque sorte !

    - 5- Pour ne pas désespérer une génération d’étudiants et de post-docs Il y a une dimension de mesure d’urgence dans la revendication d’un contingent de postes respectant un minimum de décence en 2004 : se préparer à un concours de chercheur pour un EPST ou d’enseignant-chercheur à l’université est pour un jeune thésard ou un post-doc une entreprise qui s’étale nécessairement sur plusieurs années. Pour ceux qui décident tôt (au début de leur thèse) de tenter ensuite l’aventure de la recherche, c’est un double pari sur l’avenir qu’ils font : pari sur leur réussite personnelle et l’obtention d’un bon dossier scientifique tout d’abord, mais aussi pari sur ce que sera le nombre de postes annuel au moment où ils envisageront de se présenter. C’est ici que les pratiques odieuses du gouvernement (qui diminue d’un trait de plume les postes au concours d’une année !) doivent impérativement cesser (c’est pourtant malheureusement ce qu’ils ont refait avec les postes au CAPES, à l’agrégation et plus récemment en STAPS). Pour les jeunes atteignant cette année la limite d’âge du concours CR2, la diminution drastique du nombre des postes CR2 est un sale coup. Pour ceux et celles qui ne pourront intégrer cette année le CNRS en CR2, à cause du double handicap de la diminution des postes et d’un nombre record de candidatures en 2004, il restera, pour les plus motivés à repartir pour un post-doc et à se représenter en CR1 d’ici 2-3 ans ! Et quand à ceux qui atteignent la limite des 3 présentations en CR1 cette année de disette de postes, c’est peut-être 10 (voire 12 ou 15 pour certains) années de service actif où ils ont été réellement les moteurs de la recherche d’un pays qui risquent de s’arrêter brutalement et les forcer à une reconversion difficile à 35 ans ou 40 ans. Combien de temps encore ce gâchis des cerveaux peut-il continuer ? Beaucoup de ceux, chercheurs et enseignants-chercheurs qui ont formé des étudiants pendant des années (en les encourageant même car les départs en retraite étaient des promesses de postes futurs) ne veulent plus continuer à se faire les complices, à leurs dépends, de cette casse organisée des cerveaux !

    - 6- Pour rétablir un minimum de confiance entre le monde de la recherche et le gouvernement et ne pas créer irrémédiablement la "fracture chercheuse" Il y a un aspect du mouvement qui est rarement mis en avant, du moins dans ses aspects à long terme, c’est celui des rapports que les partis politiques français entretiennent avec la science et la recherche. Sans vouloir trop exagérer l’importance du mouvement SLR dans le résultat des élections régionales récentes, il y a fort à parier que l’attitude coupable du gouvernement envers la recherche a eu une grande importance dans le vote de plusieurs centaines de milliers de personnes. Beaucoup d’interviews individuels d’électeurs (extérieurs à la recherche) après le vote montraient combien la situation préoccupante de la recherche les avait influencés au moment de mettre un bulletin dans l’urne. Toutes les statistiques disponibles montrent sans ambiguïté aucune que depuis 24 ans, la recherche est mieux traitée (moins maltraitée ?) sous un gouvernement de gauche que sous un gouvernement de droite. Certains peuvent peut-être s’en satisfaire et voir là, au niveau individuel, une motivation d’un vote à gauche. Mais sur le long terme, il me semble qu’une situation aussi caricaturale ne peut perdurer : qu’un gouvernement soit de gauche ou de droite, la défense de la recherche devrait être une cause d’intérêt national. C’est tout d’abord l’intérêt évident des chercheurs, qui (au delà de leur opinion politique personnelle) ne devraient plus avoir à craindre une alternance démocratique de la gauche vers la droite comme une précarisation annoncée de leurs moyens. Ce serait aussi -me semble t’il- de l’intérêt bien compris d’une droite qui ne serait plus "la plus bête du monde" que de soutenir la recherche. Elle devrait le faire tout d’abord pour ce qu’est la recherche et ce qu’elle peut amener au développement du pays. Mais si ce seul argument ne suffisait pas, l’argument électoral devrait aussi compter : plus la recherche sera malmenée à l’avenir et plus probablement l’opinion publique, au delà des seuls chercheurs, sanctionnera électoralement les malmeneurs ! La droite a un vieux problème avec la recherche, il faudrait maintenant qu’elle se soigne. Le président de la république actuel avait mis en avant, il y a une dizaine d’années, la fracture sociale qui menaçait le pays. Elle est toujours là, plus menaçante encore. Mais ces derniers mois ont fait apparaître clairement une nouvelle fracture, la "fracture chercheuse" entre le gouvernement et le monde de la recherche. Tout le monde sera perdant si cette fracture n’est pas réduite d’urgence. Les états généraux de la recherche peuvent être un élément important d’un nécessaire dialogue à ce niveau. Mais cela n’est pas suffisant. Le nouveau gouvernement doit comprendre que nous ne cèderons pas sur nos revendications minimales de dégel de crédits et de postes. Il doit faire le premier pas car il nous a trop humiliés et trop insulté notre avenir. A t’il un peu le souci du sien ?

    - 7- En tout dernier ressort, l’obtention des postes sera le prix de notre participation aux états généraux Et si, malgré tous nos arguments, nous n’étions toujours pas entendus, si décidément un minimum de confiance ne se rétablissait pas avec notre ministère et le gouvernement, c’est probablement un autre type de rapports qu’il nous faudrait alors établir avec eux. Peut-être avons-nous fait jusqu’ici une grossière erreur psychologique sur la façon de discuter efficacement avec un gouvernement adepte du libéralisme ? Le refus "du marchandage à la petite semaine" du premier ministre aurait probablement dû nous mettre la puce à l’oreille : c’est sans doute un vrai rapport marchand, sérieux, avec des factures en bonne et due forme établies par le comptable de SLR, que souhaite en fait Matignon. Voilà donc peut-être une de nos dernières chances d’aboutir : Le gouvernement veut réformer la recherche ? Louable initiative pour laquelle nous l’encourageons. Jusqu’ici, notre ministère nous a peu convaincu de sa compétence en matière de gestion de la recherche. Pour la réussite de ce futur chantier, nous lui conseillons donc vivement de faire appel à des experts. Mais une telle consultance spécialisée coûte très cher !

    Nous sommes prêts, à un prix défiant toute concurrence, à lui déléguer des centaines de nos experts pendant plusieurs mois en 2004 pour établir des analyses rigoureuses et des propositions nouvelles pour la recherche et l’enseignement supérieur. Pour un tel travail que le CIP va coordonner, pour réformer une entreprise dont les budgets vont représenter plusieurs milliards d’euros de fonctionnement chaque année, nous sommes prêts à nous contenter d’une modeste rétribution de 50 à 100 millions d’euros seulement (une paille par rapport aux 3 milliards d’euros que fait miroiter le premier ministre). Il y a toutefois une condition supplémentaire : pour un travail d’une telle ampleur, dont les retombées vont sceller l’avenir de la recherche et de l’enseignement supérieur pour 10-15 ans, les conditions de paiement sont de 50% à la livraison et 50% dès la commande. Ces 50% à la commande sont à payer impérativement en nature, sous forme de postes ! Mais comme nous ne sommes pas des égoïstes, et plutôt d’intelligents investisseurs, nous promettons de réinvestir immédiatement ces 1550 postes chez notre client -le ministère de la recherche-, dans la recherche d’une part et l’enseignement supérieur d’autre part.

    Le gouvernement peut-il décidément imaginer un contrat plus avantageux pour lui ? Il serait vraiment bien inspiré de traiter avec nous !


Note added in proof : J’ai essayé de lister dans cet article les principales raisons de fond qui militent pour des recrutements urgents dans les EPST et à l’Université. Cet argumentaire n’est certainement pas exhaustif, d’autres raisons pourraient être évoquées et certains des points complétés. J’invite les lecteurs qui pensent que d’autres points sont à faire valoir à répondre à cet article et contribuer donc à bâtir un argumentaire solide servant de socle pour la revendication sur les postes.

En tout état de cause, le temps presse maintenant. Avoir des arguments, c’est indispensable, mais pour en faire quoi ? SLR et les syndicats de la recherche et de l’enseignement supérieur doivent obtenir d’urgence des négociations sur les postes. Il faut espérer que depuis que le président a reconnu jeudi soir (était-ce un poisson d’avril ?) que nos revendications étaient bien légitimes, des perspectives nouvelles s’ouvrent. Si Raffarin III a fait réparer le sonotone de Raffarin II, nous pouvons maintenant espérer être enfin entendus.

Restons fermes sur nos revendications et nous pouvons maintenant gagner. Je me permets de terminer cette contribution avec un slogan grivois vu à Paris le 9 mars et que l’on m’a rapporté ( voir aussi ici ) : "Dans les rapports entre chercheurs et gouvernement, pour ne pas se faire baiser, il faut garder la position démissionnaire !"