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Commission « Organisation de la Recherche »

Compte-rendu de la première réunion (26/03/2004)

Par Jean-Marc Petit, le 2 avril 2004

Le point de depart a ete le livre blanc "Du NERF" qui propose une reforme en profondeur de l’organisation de la recherche en France.

Plusieurs voix se sont elevees contre la regionalisation de l’organisation, proposee aussi dans le rapport Megie/Larrouturou pour le CNRS. Une personne soutient cependant la creation de "campus de recherche" qui permettraient d’avoir une gestion plus proche des laboratoires. En fait la crainte est la disparite des evaluation entre les differentes regions et l’apparition de campus mono-thematiques. On tombe d’accord que toutes les recherches ne peuvent pas etre presentes en tout point du territoire francais. En tout etat de cause, nous ne sommes pas d’accord sur la disparition programmée d’équipes sur la seule base de leur taille et de la thématique régionale. Par contre, tout le monde souhaite une evaluation des chercheurs et des laboratoires/campus de recherche au niveau national, avec des criteres d’evaluation du travail et des succes dans la poursuite des politiques scientifiques clairement etablis au depart. Cela irait de paire avec une plus grande autonomie et responsabilisation des campus de recherche. Bien entendu, de tels campus ne pourraient pas fonctionner avec les ressources presentes. Il est indipensable d’augmenter les moyens pour les mettre au niveau de l’ambition d’une recherche de pointe dans un pays developpe.

Autre inquietude sur les types de postes : postes permanents ou CDD a 4-5 ans  ? Peut-etre les deux avec 2 echelles de salaires. Postes surs moyennement bien payes, postes instables bien payes pour compenser le risque. Cela permet de satisfaire tout le monde. Mais inquietude quant a la repartition des postes entre les 2 status. Certains craignent qu’en ouvrant la voie à des postes contractuels, on constate progressivement un passage du statut actuel vers une généralisation de l’emploi contractuel. Il faut limiter la fraction de postes contractuels et permaments ouverts chaque annee. Il faudrait aussi avoir un nombre de postes etabli sur plusieurs annees.

Il ne me semble pas que nous soyons arrivés à un consensus sur ce point. Certains craignant qu’en ouvrant la voie à des postes contractuels, on risque de voir progressivement un passage du statut actuel vers une généralisation de l’emploi contractuel.

L’inquietude sur les postes persiste car il y a a l’heure actuelle beaucoup de doctorants et les seuls debouches, ou presque, sont dans la recherche publique. Deux constats s’imposent :

  1. le monde de l’industrie, qui se fournit surtout dans les ecoles d’ingenieurs, a une mauvaise image de la recherche et des doctorants ;
  2. beaucoup de doctorants se retrouvent en these "par defaut" : ils ne sont pas forcement interesses par la recherche, mais c’est la these ou l’ANPE.

Une refonte de l’organisation des etudes de troisieme cycle semble necessaire. D’abord, prevoir que tout "ingenieur" fasse un an de travail de recherche apres son ecole pour valider son diplome. Cela permettrait aux cadre de l’entrprise de mieux connaitre le milieu de la recherche. De plus prevoir des point de sortie a plusieurs niveau dans les etudes doctorales. Deux ou trois niveaux de sortie pourraient etre envisages : these courte (1 an), these moyenne (2 ans) et these longue (3ou 4 ans). Il faudrait aussi que les etudiants en these soient plus actifs dans le choix de leur sujet (pour eviter de se retrouver avec un sujet infaisable donne par un encadrant indelicat), et que le choix de leur sujet et de leur competences soit evalue apres 6 mois et/ou 1 an par un jury assez large non limite aux seuls specialistes. Cela permettrait de reduire le nombre d’etudiants en these longue (oriente recherche publique) et de proposer une formation par la recherche de plus courte duree (1 ou 2 ans) plus adaptee aux attente de l’entreprise (elle meme plus ouverte par un recrutement de jeunes mieux formes).

Le point important, si on ne veut pas trop compliquer les choses, c’est de prevoir 2 niveaux : une thèse courte, pour se destiner ensuite à des emplois dans l’industrie, une thèse longue, pour la recherche.