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Par DUPRE, le 8 avril 2004

Voici une première contribution à la situation des personnels techniques IATOSS en Université.

Etat des lieux concernant les personnels techniques (I et T des IATOSS) sur l’Université Paris XII

Voici les premières réflexions concernant ces personnels techniques.

1. L’implication de ces personnels techniques dans la recherche est tributaire de leurs tâches pédagogiques. Ceci est flagrant à l’UFR des Sciences contrairement à l’UFR de Médecine où les techniciens sont à 100% en recherche. La quantité de travaux pratiques a augmentée depuis plusieurs années et donc le temps consacré à la recherche a diminué d’autant. Or, le Ministère ne tient compte dans l’avancement de carrière que des activités de recherche. Vous devinez la suite !

2. Dévalorisation des diplômes : L’exemple est frappant à l’UFR des Sciences : Il y a 10ans en biologie, le niveau supérieur de recrutement était à Bac + 2 (BTS, DUT). Aujourd’hui il est à Bac + 4 ou Bac + 5 (Maîtrise, DEA, DESS). Il existe donc un malaise général chez ces personnels et nous assistons à une fuite des « cerveaux » vers des réelles structures de recherche (CNRS, INSERM...). La difficulté des travaux pratiques n’a, par contre, pas augmentée depuis toutes ces années. Ceci est la suite logique du paragraphe 1.

3. Postes ’’masqués’’. Ce que j’appelle ’’postes masqués’’ sont des supports budgétaires techniques qui ont été attribués depuis des années à des personnels administratifs, notamment des supports d’assistants-ingénieurs et ingénieurs de recherche. Il en découle deux aspects : Un déperdition de postes techniques dont certains UFR ont grand besoin Un malaise croissant des personnels techniques en place qui constatent l’attribution de primes de recherche sans justification.

4. Au niveau plus général, on constate une fois de plus que les femmes subissent les effets du sexisme généralisé. D’après le rapport de l’OST (Observatoire des Sciences et des Techniques) d’octobre 2003, la proportion de femmes est inversée par rapport au niveau de qualification. Chez les ITARF, il y a 53% d’agents techniques (catégorie la plus basse) alors que chez les ingénieurs de recherche elles ne sont plus que 28%. Sur Paris 12, cette parité est par contre plus nuancée bien que le phénomène des postes ’’masqués’’ ne permet pas une appréciation réelle de cetet situation.

5. Titularisation. C’est enfoncer une porte ouverte que de répéter que les personnels contractuels sont encore un grand nombre dans notre université y compris chez les personnels techniques. La modernisation des universités qui va resurgir dans les mois qui viennent n’arrangera en aucun cas cet état de fait.

6. Certaines UFR (Droit, Lettres, Sciences éco.) se plaignent de l’absence de personnes techniques comme si elles étaient considérées comme ne faisant pas de recherche !

Gérard DUPRE Collectif SLR Paris XII