un debouche pour l’avenir
la recherche
emploi
Par
, le 29 avril 2004le debouche de la recherche
Certains ont écrit :
« 20 mois après le retour de la droite au pouvoir, le monde de la recherche a perdu confiance. Les jeunes chercheurs sont précarisés et découragés, la culture scientifique est négligée, les filières scientifiques sont mal reconnues. L’année 2004 s’annonce comme une nouvelle année noire pour le recrutement scientifique. »
En fait cette désaffection pour la culture scientifique ne date pas de 20 mois, mais des années 1970. La culture scientifique de l’après guerre était forte, et les trente glorieuses ont encouragé l’innovation. Avec une monnaie forte, les échanges se faisaient et le plein emploi favorisait l’investissement dans les secteurs de la recherche publique et privée. Mais à partir de la fin des années 60, des problèmes économiques mondiaux : crise du pétrole, ont stoppé cette croissance. Les industries et l’état se sont de plus en plus désintéressé de la recherche et de l’innovation. Personnellement, j’ai travaillais dans un laboratoire de recherche dans le privée, et connais cette situation de désaffection de la recherche depuis plus de 20 ans Aucun effort pour la recherche dans le l’industrie privée : le seul objectif pour sortir de la crise aux yeux de tous les dirigeants de l’époque, c’était la productivité, ce qui a entraîné beaucoup de licenciements et de chômage. Une inflation forte avec perte de confiance de la monnaie a obligeaient les industriels a délocaliser leur production et quelquefois leur centre de recherche. Cette situation était favorisée dans les année 80 par une perte de confiance du patronat envers des gouvernements socialistes. La chute du Mur de Berlin, et l’effondrement des pays de l’est ont favorisé par la suite la fuite de capitaux vers ces pays. Maintenant je suis professeur de physique chimie et observe avec mes collègues et l’inspection ainsi que tous les organismes comme l’UDPPC, la SFC ou la SFP : une désaffection de plus en plus prononce des jeunes pour les sciences. Les Sciences ne répondent plus aux souhaits de la jeunesse encouragée par l’environnement. Ils voient dans les Sciences : source de pollution(voir Tchernobyl, l’Erika, les OGM, l’effet de serre, …) L’origine du mal : difficulté dans les études, désinformation sur les sciences en général puis difficulté à trouver un emploi Pourtant la recherche publique est à l’origine de la recherche appliquée industrielle. Recherche et développement dans l’industrie sont moteur de l’économie : c’est le point de départ d’un produit nouveau à industrialiser : à ce moment, lorsque le marché est gagné, cela est porteur d’emploi Mais en fait depuis trente an il n’y a pas eu de structure générale directrice pour la recherche française ou industrielle C’est pour cela que les produits innovants ce sont fait ailleurs, avec la montée du chômage en FRANCE Il est grand temps d’un PLAN MARSHALL de la RECHERCHE FRANCAISE, avec tous les partenaires associés : recherche publique et privée, patronat et medef, partenaires sociaux et politiques A ce moment oui, sans aucune polémique politique, oui, a ce moment une solution générale peut être trouvée Trouver un ou des grands axes de recherches publiques et privées, branches par branches, l’étudier et le programmer. Redonner confiance à l’investissement innovante, avec allègement de charges fiscales pour les industries qui vont dans ce sens. Après l’industrialisation se fera. Et le plein emploi reviendra. Mais arrêtons de polémiquer entre recherche privée et publique. Arrêtons de trouver un parti politique coupable. Tout le monde est responsable de cette situation catastrophique. Car la recherche part de France et il est presque trop tard.
Cordialement.
Conchon Christian Professeur de Physique Chimie. Membre de l’UDPPC, de la SFC et de la SFP.