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Recherche et Société

Nouvel article

Emploi dans la recherche et société

Par Jean Bittebierre, le 11 mai 2004

La tendance est à une désafection des nouvelles générations pour les sciences dures. D’autrepart, on observe que dans les laboratoires de sciences dures, le personnel est essentiellement composé de chercheurs permanents, et de chercheurs temporaires (doctorants, stagiaires DEA). Du point de vue administratif, les travaux de comptabilité et quelques travaux de secrétariat sont en général exercés par du personnel spécialisé dans les grosses unités de recherche. Il existe très peu d’ingénieurs de recherche et de techniciens. Si on compare ces 2 observations, il est d’autant moins étonnant qu’un fossé puisse se creuser entre la société en général et la recherche qui emploie presque uniquement des chercheurs de niveau bac +8 ou sur le point de le devenir : ceci concerne une infime proportion de la population. D’autrepart, dans les sciences dures, le travail d’expérimentation est souvent très important. Il est en général exercé par les stagiaires et doctorants, plus rarement par les chercheurs permanents, et encore plus rarement du point de vue de leur ensemble par les ingénieurs et techniciens bien que ce soit là leur principale activité car il n’en existe pratiquement pas en proportion. Former et embaucher de façon lisiblement massive des techniciens de niveau bac+2 ou 3 et des ingénieurs de niveau bac + 5 pourrait résoudre de multiples problèmes : 1) La population pouvant intervenir de façon significative dans la recherche en sciences dures au niveau bac+5 ou même bac+2 se sentirait beaucoup plus concernée 2) Les chercheurs verraient leur temps dégagé pour faire un véritable travail de recherche, ne manipulant que dans le cadre d’une équipe lorsque leur compétence est vraiment indispensable. De même les doctorants ne passeraient du temps en manipulation que là où c’est nécessaire pour leur formation (plus de manipulations répétitives, longues et non formatrices), et seraient plus disponibles pour s’exercer à la recherche avec plus de hauteur de vue. 3) La recherche déboucherait plus facilement vers des réalisations expérimentales et des applications. On pourrait aussi envisager d’embaucher dans certains domaines de l’administration : traduction scientifique, aide à la valorisation industrielle des recherches, aide à la recherche de contrats avec l’industrie. Du point de vue économique, de telles mesures s’avèreraient rentables par une meilleure adéquation de chacun à son poste : plutôt que d’embaucher uniquement des chercheurs bac+8 qui font tout sauf le ménage, en embaucher un peu moins, mais secondés par des auxiliaires qualifiés dans leurs domaines