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Une mise au point

Par Daniel Corcos, le 25 mai 2004

Malgré un débat assez vif depuis plusieurs mois, il existe de profonds désaccords sur la nécessaire restructuration de la recherche parmi les intervenants, désaccords qui sont largement liés à l’ignorance des raisons du malaise.

En tant que scientifiques, nous devons nous incliner devant les faits. Jusqu’à présent, j’ai considéré que les données démographiques qui justifiaient mes propositions (1, 2, 3 , 4) étaient connues de tous, mais je m’aperçois qu’en fait, beaucoup les ignorent. Voici donc, ci-dessous, deux documents (dont l’un est paru dans une revue relativement lue), qui contiennent des données et des recommandations qui devraient être pris en compte avant que nous organisions le pire des futurs possibles.

Au vu de certaines propositions qui ont été faites par certains de mes collègues depuis le début de la crise, il apparaît que, pour eux, le futur, c’est ce qui pourrait leur permettre de fonctionner de la même façon, sans s’attaquer aux causes de la crise.

Mais on peut aller plus loin (permettez-moi de spéculer) et analyser les différents aspects de la crise comme une conséquence de l’adaptation au problème démographique structurel. Dans ce scénario, l’augmentation de la main-d’œuvre crée en permanence une diminution du financement relatif (à moins de disposer d’un budget exponentiel). Pour justifier le financement, on (des scientifiques) invoque une demande sociétale, qui est le prélude au pilotage de la recherche (fin de l’innovation) et on s’attaque au saupoudrage afin de pouvoir financer son propre domaine (qui répondrait, lui aux attentes sociales). Ce scénario explique bien mieux la continuité de la dégradation du système au cours des différentes alternances gauche-droite que les autres hypothèses (rôle des organismes internationaux-AGCS, asservissement de la recherche aux besoins du Capital 5 ). Il est encore plus effrayant, dans la mesure où il s’agit d’un processus seulement bureaucratique qui ne produit aucune richesse. Il est donc urgent que les données démographiques soient connues de tous.