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VRS N°358 revue du SNCS FSU

éditorial de Jacques FOSSEY

Par SNCS FSU, le 2 janvier 2005

Non à la contre réforme

Suite au fort mouvement de mobilisation des personnels de la recherche, la communauté scientifique est engagée dans une réflexion de fond dans le cadre des États généraux.

Lors de son discours du 7 avril, le ministre Fillon qu’il demandait, en échange de la réponse positive du gouvernement aux revendications, la mise en chantier de réformes qui seraient actées dans la loi d’orientation et de programmation promulguée à la fin de l’année.

Les récentes positions des uns et des autres, largement reprises par la presse, nous font craindre que la réforme soit une contre réforme. Presque tous, affirment que notre système de recherche est en crise. Cela est incontestable d’un point de vue de l’investissement financier. Le pourcentage de l’ensemble des dépenses de recherche dans le PIB est, en effet, passé du 5e rang mondial en 1992 au 10e rang mondial en 2002. Par contre sur la même période, la part des publications françaises dans le monde s’est fortement accrue (+25%) avec un facteur d’impact ayant peu varié (-5%).

Le deuxième reproche fait à notre système de recherche est sa complexité. Son organisation est, en définitive, peu différente des autres pays. Quand on étudie notre organisation, il est évident que notre système est quelque peu différent de celui des autres pays. Mais, nous avons un certain nombre d’atouts que beaucoup oublie de souligner.

Nous disposons d’une densité d’établissements universitaires remarquable. Elle permet d’accueillir de nombreux étudiants. Par contre, les moyens alloués à nos universités pour l’enseignement et la recherche sont notoirement insuffisants. Il faut aussi remarquer qu’un certain nombre de ces établissements sont adossés à deux organismes de recherche, le CNRS et l’Inserm pour les universités médicales, qui permettent de développer les synergies entre les deux types de structure.

Nous possédons, à côté des universités, un ensemble d’organismes de recherche aux missions variées et parfaitement identifiées. Certains rapprochements peuvent être proposés mais ce réseau d’établissements de recherche est une chance pour notre pays que nous devons conforter.

Nous disposons d’un système d’évaluation, remarquable, transparent, indépendant des commanditaires, largement reconnu et accepté par la communauté scientifique. Cette évaluation doit être élargie à l’ensemble des personnels et à la totalité de leurs missions.

Enfin, nous avons des statuts similaires pour les chercheurs, les enseignants-chercheurs et les ingénieurs qui doivent permettre une souplesse dans la gestion des carrières et des passages rapides d’une catégorie à l’autre. Des améliorations sont, bien entendu, possibles.

Les sirènes que nous entendons sur la disparition du CNRS et de l’Inserm, sur le statut unique, sur un système d’évaluation « sur mesure » pour certains me semblent plutôt relever de la contre réforme que de la réforme réclamée par le gouvernement.

consulter la VRS N°358 en ligne sur le site web du SNCS FSU : www.sncs.cnrs-bellevue.fr

Dossiers :

L’Europe de la recherche

Etats Généraux de la Recherche