Motion du CS de l’Université Rennes 2
samedi 27 mars 2004.
Le Conseil Scientifique de L ?Université Rennes 2, réuni ce 26 mars 2004 , décide, en solidarité avec le mouvement des chercheurs et enseignants-chercheurs, de suspendre la séance afin de rédiger la motion suivante à adresser aux Ministres de la Jeunesse, de l ?Education Nationale et de la Recherche.
L ?Université est un lieu de recherche, c ?est-à-dire de création et de diffusion des savoirs dans une interaction nécessaire entre l ?innovation et l ?enseignement, mais c ?est aussi le lieu d ?une formation à et par la recherche dans laquelle les laboratoires et les Ecoles doctorales jouent un rôle fondamental.
C ?est pourquoi les équipes de recherche universitaires formulent des revendications de même nature que celles des unités relevant des organismes de recherche publique. Les réductions d ?emploi de chercheurs et d ?enseignants-chercheurs réduisent fortement les perspectives d ?avenir des doctorants. Les compressions budgétaires qui touchent les universités et les organismes de recherche publique ne peuvent qu ?appauvrir le paysage de la recherche et condamner à terme l ?innovation dans notre pays.
C ?est pourquoi le Conseil Scientifique de l ?Université Rennes 2 demande solennellement :
que les Universités, notoirement sous-représentées dans le Comité national d ?initiative et de proposition pour la recherche scientifique (comité Baulieu-Brézin) soient des partenaires majeurs dans l ?organisation des états généraux de la recherche en France,
que toute évolution de la recherche ne puisse se faire que dans le cadre général d ?un rapprochement entre organismes de recherche publique et universités,
que les moyens financiers et humains progressent d ?une manière significative, dans le respect des engagements pris. Le remplacement d ?emplois permanents par des emplois précaires est inacceptable.
Le Conseil Scientifique de l ?Université Rennes 2 demande que soient prises de toute urgence des dispositions pour sauver la recherche, c ?est-à-dire pour un retour à une politique ambitieuse de développement de la recherche publique dans les organismes comme dans les universités. Cette politique, qui est la seule à être porteuse d ?espoir pour les jeunes générations, doit se montrer à la hauteur des ambitions de notre pays dans le contexte européen et international.