L’Association "Sauvons la Recherche" Groupes de travail Comités loc. et transv. Université de printemps 2011 EUROPE
Accès thématique Emploi et précarité Communiqués de SLR Actualités communiqués partenaires
Médiathèque Les archives Documentation revue de presse Tribunes et Contributions
accueil contact plan du site admin
caractères +caractères -
brève
réactions (0)
Accueil / Comités loc. et transv. / Communiqué de presse du Collectif des Chercheurs Expatriés

Communiqué de presse du Collectif des Chercheurs Expatriés

mardi 6 avril 2004.

En ces temps où « la fuite des cerveaux » est déplorée par les chercheurs comme par le gouvernement, le Collectif des Chercheurs Expatriés (CCE) tient à rappeler un point important. L’adoption d’une loi d’orientation et de programmation, sur la base des propositions qui émaneront des États Généraux (EG) de la recherche, apparaît indissociable d’une réforme profonde des structures de la recherche et de l’enseignement supérieur français.

En cela, le CCE rejoint la majorité des chercheurs du mouvement SLR (Sauvons La Recherche) et se veut à l’écart de tout corporatisme ou volonté d’immobilisme. Les expatriés remarquent d’autant mieux les écueils du système qu’ils travaillent dans d’autres contextes, parfois plus performants. C’est la raison pour laquelle nous estimons que notre contribution au Comité National d’Initiative et de Proposition pour la recherche (CNIP) est nécessaire. À ce titre, nous saluons la nomination de nouveaux membres en son sein, notamment le docteur Olivier Lespinet, jeune maître de conférence ayant connu récemment une expérience d’expatriation.

Cette volonté de réforme donne maintenant naissance à un site de débat sur Internet, http://etats-generaux.jeunes-cherch... Il est conçu en collaboration avec d’autres associations et collectifs ainsi que des jeunes chercheurs indépendants. Nous souhaitons qu’il permette à tous de faire état de leurs interrogations et de formuler leurs propositions. Dans le cas des expatriés, nous espérons qu’il leur donnera l’occasion d’exposer leur expérience internationale.

Le CCE rejoint également la revendication de SLR en termes d’emplois. Nous souhaitons rappeler que les emplois pérennes sont une condition essentielle d’une recherche scientifique de qualité, durable et novatrice. Il est donc important de maintenir un nombre suffisant de postes statutaires de chercheurs, enseignants-chercheurs ou personnels Ingenieurs-Techniciens-Administratifs (ITA). Ces postes permettront d’assurer le renouvellement du personnel ainsi que la transmission du savoir et des compétences dans nos instituts et universités. L’insuffisance de postes est telle que des situations inacceptables de travail, à la limite de la légalité, se rencontrent de plus en plus fréquemment (voir le dossier de la Confédération des Jeunes Chercheurs).

Concernant les emplois à durée déterminée (CDD) que l’on propose aux expatriés, nous apportons cette mise au point. Pour que ces CDD soient pris au sérieux par les expatriés, ils doivent ouvrir de vraies perspectives de carrière à long terme. Leur rémunération doit tenir compte de leur caractère précaire, être indexée sur l’ancienneté et la valeur du candidat. La sélection, ubuesque à l’heure actuelle, doit être rendue plus transparente et plus souple. En contrepartie, ces postes seraient sujet à une évaluation rigoureuse, depuis la sélection initiale jusqu’à une éventuelle titularisation.

Pour finir, nous entendons rappeler le gâchis humain actuel de la sous utilisation des compétences des jeunes chercheurs. Leurs attentes de réforme sont fortes, et le débat à venir devra les prendre en considération.

Le Collectif des Chercheurs Expatriés.