Communiqué de presse du Collectif des Chercheurs Expatriés
vendredi 25 juin 2004.
en date du 24/06/04.
Les derniers mois ont vu un mouvement historique de soutien à la recherche publique française, que ce soit de la part de ses acteurs (chercheurs, enseignant-chercheurs, personnels ingénieur, technique et administratif), des citoyens par la solidarité qu’ils ont exprimé en signant la pétition Sauvons la Recherche (SLR) ou en participant aux manifestations organisées au printemps, enfin par l’intérêt porté par la classe politique à la gravité de la situation et de son importance pour l’avenir de la France.
Ces évènements se sont vus concrétisés par le rétablissement de 500 postes statutaires au sein des Etablissements Publics Scientifiques et Techniques (EPST), la création programmée pour janvier 2005 de 1000 postes dans les universités (dont la répartition semble déjà être le sujet de contestations) et la promesse d’allouer un milliard d’euros à la recherche dans le budget 2005.
Si ces moyens financiers et humains sont un début, dont une part importante n’est encore actuellement qu’à l’état de promesses, ceux-ci doivent être cependant les prémisses d’un plan de financement et d’évolution de la recherche et de l’enseignement supérieur. Celui-ci doit être prévu sur plusieurs années pour conforter, voire améliorer, la position de la France pour le premier domaine et maintenir la qualité pédagogique de nos établissements pour le second, en faisant notamment face aux départs à la retraite massifs attendus dans les prochaines années.
Ce renouveau de la recherche Française ne se fera pas seulement avec des moyens financiers et humains, mais aussi avec une remise en cause de son fonctionnement et l’acceptation par ceux qui la font vivre de se remettre en question. Les Etats Généraux (EG) actuellement organisés à travers le pays, sous l’égide du Comité d’Initiative et de Proposition (CIP) et en collaboration avec SLR, sont les outils qui vont permettre de récolter les propositions qui serviront à élaborer une loi de programmation et d’orientation, qui assurera l’avenir de la recherche. Nous avons, avec regret, constaté que le mouvement des chercheurs, qui fut sans précédent au printemps dernier, semble s’essouffler. Cependant, les chercheurs expatriés souhaitent leur rappeler que la lutte pour le renouveau de la recherche n’est pas terminée et que c’est pour le long terme que nous devons agir, que ce soit pour obtenir des moyens, mais aussi pour mettre en place une réforme de l’enseignement supérieur et de la recherche qui seront à l’origine de leur renaissance et des progrès scientifiques de source française.
Ainsi, le CCE soutien l’initiative du rassemblement organisé le 25 juin à la Sorbonne par le comité SLR. Nous renouvelons également notre confiance dans le CIP en émettant l’espoir que les débats des EG permettront de creuser les fondations d’une loi de programmation et d’orientation de la recherche.
L’avenir de notre pays est entre nos mains à tous et il est de notre devoir de penser aux futures générations.