Communiqué de Presse de Marie-George BUFFET (PCF) sur la Recherche
lundi 26 janvier 2004.
D’autres choix pour la recherche : URGENCE
La levée en masse de la communauté scientifique de notre pays témoigne de la gravité extrême de l’état de la recherche du fait de la politique ultra-libérale du gouvernement Chirac-Raffarin
A la suite du budget 2003 marqué par des compressions budgétaires draconiennes, le budget 2004 pour la recherche publique accélère la chute des créations d’emplois notamment pour les sciences du vivant. Cette situation est inacceptable.
En outre, le gouvernement s’emploie avec frénésie, à bouleverser de fond en comble l’organisation de la recherche publique. Les grandes orientations du projet de loi sur la recherche laissent envisager la liquidation du statut actuel de chercheur.
Au contraire, il est indispensable de garantir la sérénité et la durée nécessaires aux chercheurs dans le cadre d’une fonction publique rénovée. Ces conditions sont les seules compatibles avec l’activité de recherche et l’indépendance d’esprit nécessaires.
Le gouvernement veut balayer tous les acquis issus de la Libération qui ont fait la preuve de leur efficacité dans la présence scientifique de la France au plus haut niveau international. Ces acquis seraient balayés et remplacés par l’instauration d’une précarité généralisée pour les chercheurs et les chercheuses.
Par ailleurs, transformer les grands organismes de recherche en « Agences de moyens », c’est livrer la recherche à des pressions financières permanentes et à la tutelle indirecte des Etats-Unis sur les programmes scientifiques.
Le Parti communiste français s’oppose à la casse de la production scientifique dans notre pays et souhaite que s’engage sur de nouvelles bases la construction de l’espace européen de la recherche.
Face à cette situation d’urgence, le PCF propose :
· Un collectif budgétaire triplant notamment le nombre de créations d’emplois statutaires pour l’ensemble des organismes de recherche ;
· L’abandon pur et simple des projets de loi actuels concernant la recherche et l’enseignement supérieur ;
· La tenue d’Assises de la recherche scientifique comme le demandent des milliers de scientifiques, sous l’égide du Comité national de la recherche scientifique afin que celles-ci créent un projet pour la recherche qui réponde aux exigences de la communauté scientifique, de la société. Paris le 16 janvier 2004
