réactions à l'article «SLR rompt les discussions et appelle à une manifestation le 20 Mai»

> SLR rompt les discussions et appelle à une manifestation le 20 Mai

20 mai 2005, par Ivan Le Masson (IR INRA)

Difficile de se mobiliser encore, difficile d’expliquer pourquoi il est toujours important de réagir, et puis aussi difficile de ne pas être las de la situation actuelle.
Toutefois, il faut se rappeler les vieilles manifs avant 2003, ou nous étions 15 à battre le pavé devant le ministère parfois face à 30 CRS hilares lors des relèves.
Et puis, en grande partie grâce aux jeunes chercheurs (Enterrement de la recherche publique au Panthéon, blocage de C.Haignerée à par les jeunes de Pasteur, mouvement des archéos, CJC, expats…), les mouvement s’est dynamisé et à pris de l’ampleur. Lors de la première grosse manif de 2003, tombant malheureusement le même jour que l’invasion de l’Irak, je me rappelle encore le commentaire d’une "ancienne" chercheuse voyant une portion de notre propre cortège de l’autre coté d’un pâté de maison : -"c’est bien ils sont mobilisés les jeunes contre la guerre", et "c’est pas possible" en portant sa main à la bouche après qu’on l’ait informée que ces jeunes étaient des chercheurs et pas des lycéens.
Il faut aussi rappeler que les thésards s’appelaient souvent stagiaires à cette époque, et les post-doc : étudiant post-doctoraux, et que nombre d’entre eux naviguaient à vu entre les financements souvent au noir et sans couverture sociale. Et le font encore. Il ne faut pas oublier que les jeunes chercheuses payées par des bourses ne peuvent pas prendre de congé maternité sous peine de voir leur financement suspendu, que les crèches n’acceptent pas les enfants de post-doc boursiers car « ils ne travaillent pas ». Qu’un 1/2 ATER parisien gagne 1100 euros par mois. Qu’une banque ne prête pas à un CDD même s’il à 38 ans. Q’un boursier n’a pas droit au chomage, même s’il est bac+12. Il faut ne pas oublier notre étonnement, à nous jeunes chercheurs mobilisés depuis plusieurs mois, de voir des chefs de labo le jour de leur démission écarter ces stagiaires et étudiants post-doctoraux de devant les caméra pour s’y mettre. Il ne faut pas oublier comment les jeunes chercheurs en archéo ont été oublié rapidement, comment les sciences dites « molles » ont eu du mal à se frayer une image au coté des labo de la montagne sainte Geneviève, comment la mobilisation conjointe de tout ce monde qui paraît aujourd’hui évidente ne l’était pas au départ.
Enfin, il est important de rappeler l’origine du mouvement : des postes pour les jeunes chercheurs thésards et post-doc et des conditions décentes de vie pour eux pendant ces périodes. L’expérience semble montrer qu’il est difficile de se faire entendre par le gouvernement lorsque le discours est complexe, tiraillés entre des intérêts diamétralement opposés même au sein des laboratoires, dépendants d’appétits bien éloignés des intérêts des jeunes chercheurs et de la recherche fondamentale. Il est peut être temps de revenir au message initial avant d’aller plus loin ?

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19 mai 2005, par Citizen

Je suis vraiment intéressé par la manif du 20 mai...

Toutefois, je suis en section "langues" et je n’ai pas l’impression d’être vraiment représenté. Je m’étais rendu à la manif il y a quelques mois et je n’avais vu que des chercheurs chimie, biologie, etc. Je sais que le phénomène d’"expatriation" et de "fuite des cerveaux" vous touche peut-être plus, mais la bataille pour les postes d’enseignants-chercheurs concerne toutes les sections. Il me semble...

Cela veut-il aussi dire que les discussions de SLR avec les ministres sont exclusivement dédiées aux chercheurs ’scientifiques’ ou bien à toute la communauté des sections ? Comment seront réparties les ’éventuels’ futurs postes crées, au prorata des manifestants ou bien réparties selons les sections ?!!!

Merci de me répondre.

PS : je pense qu’il faut se bouger ! Un autre mai 68, celui de mai 2005 ! PS2 : aujourd’hui même les cadres d’entreprises se rebellent... PS3 : je ne suis ni anarchiste, ni politisé !

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17 mai 2005, par Vincent PAVAN, Post Doc, UTC Compiègne

Le combat continue ! Y’en a vraiment trop marre de la galère...

Vincent

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17 mai 2005, par Joelle Mulot

Entièrement d’accord avec vos propos, l’avenir d’un pays passe obligatoirement
entre autre par la recherche. Par contre, vous citez le parcours de la manifestation
attention c’est le Muséum National d’Histoire Naturelle et non le Muséum d’Histoire
Naturelle.

Cordialement. J.Mulot.

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13 mai 2005, par Stéphane MAZER

Je vous apporte simplement le soutien d’un polytechnicien citoyen.
Même si ce mouvement n’a pas, cette fois-ci encore , les résultats espérés (car nos hommes poilitiques ne s’animent qu’aux rapports de force qu’ils imaginent maîtriser), il sera une référence incontournable ... pour l’après 29 mai !

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13 mai 2005, par Yves Chilliard, membre de l’assoc. SLR

En soutien au mouvement, la motion ci-dessous, adoptée lors de Journées rassemblant 319 chercheurs de l’INRA :
MOTION
Les chercheurs (scientifiques, ingénieurs et thésards) rassemblés pour les Journées d’Animation Scientifique du Département Physiologie Animale et Systèmes d’Elevage (PHASE) de l’INRA les 15-16 mars 2005 à Tours (319 participants inscrits) s’inquiètent des dispositions du projet de Loi d’Orientation et de Programmation sur la Recherche et l’Innovation, et notamment de :
 la reprise d’un certains nombre de propositions des Etats Généraux de la recherche de 2004, mais détournées ou dépouillées de leur contenu ;
 la mainmise importante des autorités politico-administratives et du secteur privé sur la définition des priorités de recherche et des crédits associés ;
 l’importance accordée aux recherches finalisées à rentabilité économique immédiate aux dépens de recherches de base ou de recherches finalisées sans valorisation économique directe mais visant le bien public ;
 la précarité de l’emploi des futurs acteurs de la recherche.
Ils demandent le retrait de ce projet et son remplacement par un projet élaboré sur la base du document des Etats Généraux préparé en 2004 par la communauté scientifique.
(Motion adoptée en réunion plénière le 16 mars à 16:00, à l’unanimité moins une voix contre et 3 abstentions.)

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13 mai 2005, par Yves Chilliard, membre de l’assoc. SLR

En soutien au mouvement, la lettre ci-dessous, signée par 157 agents de l’INRA :

Mr le Chef de Département,
Nous soussignés (157 scientifiques, ingénieurs, thésards et techniciens du Département Physiologie Animale et Systèmes d’Elevage (PHASE) de l’INRA) sommes inquiets des dispositions du projet de Loi d’Orientation et de Programmation sur la Recherche et l’Innovation, et notamment de :
 la reprise d’un certains nombre de propositions des Etats Généraux de la recherche de 2004, mais détournées ou dépouillées de leur contenu ;
 la mainmise importante des autorités politico-administratives et du secteur privé sur la définition des priorités de recherche et des crédits associés ;
 l’importance accordée aux recherches finalisées à rentabilité économique immédiate aux dépens de recherches de base ou de recherches finalisées sans valorisation économique directe mais visant le bien public ;
 la précarité de l’emploi des futurs acteurs de la recherche.
Nous demandons le retrait de ce projet et son remplacement par un projet élaboré sur la base du document des Etats Généraux préparé en 2004 par la communauté scientifique.
11 mai 2005,
Dépt PHASE : V. Chever,
UA ENITAC : C. Agabriel, G. Brunschwig,
UE ICP : B. Leboeuf,
UE Marcenat : J-P. Garel, P. Pradel,
UE Monts Dores : P. D’hour
UE PFG : G. Guy,
UMR BDR : P. Adenot, G. Germain, B. Grimard, I. Hue, A. Jouneau, M. Pannetier, B. Pépin, O. Sandra,
UMR CCD : P. Durand,
UMR DCC : F. Bacou, O. Baris, C. Cabello, G. Cabello, C. Genet, S. Grandemange, Y. Reyne, P. Seyre,
UMR ERRC : F. Bocquier, P. Hassoun,
UMR LBMC : D. Aubert,
UMR NOPA : Y. Maurin, O. Rampin, R. Salesse,
UMR NUAGE : G. Corraze, J. Gatesoupe, S. Kaushik, F. Médale, S. Panserat,
UMR PNA : D. Sauvant,
UMR Prod. Lait : M. Boutinaud, S. Couvreur, L. Delaby, S. Lemosquet, J-L.Peyraud,
UMR PRC : M. Belghazi, G. Bruneau, C. Cahoreau, P. Crépieux, S. Dadé, S. Fabre, C. Fabre-Nys, JL Gatti, N. Gérard, F. Guillou, N. Martinat, D. Monniaux, P. Poindron, M. Vidament
UMR SAS : C. Gascuel,
UMR SENAH : L. Brossard, M. Damon, M. Etienne, F. Gondret, M. Kloareg, I. Louveau, G. Martel, E. Merlot, J. Mourot, J.Noblet, A. Prunier, H. Quesnel, B. Sève, J. van Milgen,
UR Avicoles : A. Colin, J. Gautron, M. Lessire, Y. Nys,
UR Cunicoles : T. Gidenne,
UR GPL : C. Beauvallet, E. Devinoy, J-M. Lelièvre, P. Martin, M. Ollivier,
UR Herbivores : P. Amblard, D. Andueza, S. Andanson, Y. Anglaret, B. Aurousseau, R. Baumont, G. Bechet, P. Béraud, L. Bernard, S. Bes, JM Besle, A. Boissy, X. Boivin, M. Bonnet, R. Botreau, H. Boudra, N. Cardinault, P. Champciaux, J.P. Chaise, Y. Chilliard, J.B. Coulon, A. Cornu, F. Decuq, C. Delavaud, E. Delval, M. Doreau, B. Dumont, A. Farruggia, Y. Faulconnier, A. Ferlay, S. Gachon, C. Gladine, F.Glasser, L. Greiveldinger, R. Jailler, M. Jestin, J.P. Jouany, M. Jouven, C. Leroux, A. Lucas, B. Martin, C. Martin, W. Martin-Rosset, D. Morgavi, L. Mounier, P. Nozière, S. Ollier, I. Ortigues-Marty, P. Payard, L. Perochon, D. Pomiès, S. Prache, Y. Rochette, J. Rouel, A. Roy, C. Tallet, H. Tournadre, I. Veissier, J. Vernet,
UR SCRIBE : J. Bobe, A. Fostier, P-Y. Le Bail, F. Le Gac, G. Roudaut,
UR Zoot-CRAG : H. Archimède, R. Aristide, M. Boval, M. Naves, D. Renaudeau,
USC LSA : J. Brun-Bellut, F. Laurent,
USC ZQPA + ENVT : R. Babilé, F. Enjalbert, A. Meynadier-Troegeler, M-C. Nicot, H. Rémignon.

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13 mai 2005, par Gilles Fournel

Bien que n’étant pas moi-même chercheur, je trouve honteuse la façon dont vous êtes traités et vous apporte l’entier soutien d’un simple citoyen conscient du rôle fondamental de la recherche dans une société digne de ce nom.

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13 mai 2005, par Girard V.

Malheureusement, il ne fallait pas s’attendre à autre chose. Sans vouloir être trop simpliste, observons simplement les grandes manoeuvres de nos dirigeants : mise en place de l’ANR, de son financement, des schèmas régionaux, politique globale "d’embauche", poussée vers l’autonomie des universités et cerise sur le gâteau, les pôles d’excellence... Maintenant, prenez dans la constitution européenne les articles concernant l’education et la recherche, et vous pourrez retrouver en filigrane une bonne partie du projet initial de notre gouvernement ; nos dirigeants n’ont plus qu’à jouer la montre : éducation et recherche sont des compétences partagées, mais chaque état devant orienter sa politique en fonction de celle de l’europe, vous pouvez deviner le tableau une fois cette constitution adoptée. Mais bien sûr, pour les résolument optimistes, tout est affaire d’interprétation...

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12 mai 2005, par GOUBE

Vous apporte mon soutien moral. Il faut absolument que les négociations abouttisent...

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12 mai 2005, par Pol, futur ATER

Y-a-t’il un horaire et un lieu de rendez-vous de prevu pour les manifestations en province ?

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12 mai 2005, par Chapelot

Pouvait-on s’attendre à autre chose ? J’en doute. Je n’ai jamais cru à la volonté politique des interlocuteurs ministériels, non pas par cynisme de leur part mais car je ne crois pas qu’ils ont conscience de ce qui se passe dans la recherche française. Ce décalage est général et traduit une véritable crise de la représentation nationale. Il faut voir que ce décalage commence dès le niveau local puisque dans les universités même, beaucoup de décisionnaires sont "à côté" du réel et du quotidien des chercheurs. Le système des décharges d’enseignement mériterait un long développement à lui seul.

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12 mai 2005, par Loÿe

On y sera !Pour l’affiche, ce serait mieux avec Museum d’Histoire naturelle...