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Accueil / Actualités / Communiqué SLR du 7 Juillet 2006

réactions à l'article «Communiqué SLR du 7 Juillet 2006»

  • Communiqué SLR du 7 Juillet 2006

    17 juillet 2006, par Jeanne

    J’ai lu avec attention l’article qui porte sur le budget de la recherche. A l’heure actuelle, faute de crédits, le cnrs n’ouvre pas de campagne pour les détachements qui concernent l’année 2007. Or, beaucoup de doctorants en lettres, sociologie, géographie, histoire (dont je fais partie) travaillent à temps plein dans des établissements du second degré. Il est donc difficile de concilier vie professionnelle et vie de recherche - sans compter la vie familliale-. Le cnrs que j’ai eu ce jour au téléphone m’a dit que la campagne pourrait peut-être débuter plus tard. Je pense que l’institution attend des réactions des directeurs de recherche, de laboratoires et autres, si les pressions existent... Le cnrs considère que les postes ouverts aux concours étant plus nombreux que les autres années, l’argent dévolu aux détachements était utilisé. Voici l’un des résultats de "l’effort sans précédent pour la recherche" aux dires du président de la République.

  • Communiqué SLR du 7 Juillet 2006

    16 juillet 2006, par Abdellatif TURKI

    Je soutiens les revendications de SLR

  • Communiqué SLR du 7 Juillet 2006

    11 juillet 2006, par Guerdoux

    Bonjour,

    L’analyse de la situation est bien faite et globalement exacte. La communauté est-elle prête à se fâcher vraiment ? SLR et les syndicats ont-ils les moyens de leurs ambitions ?

    Jean Guerdoux, professeur honoraire, Paris 6.

  • Réaction modéré (à priori) d’un jeune Docteur grâce au Communiqué SLR du 7 Juillet 2006

    11 juillet 2006, par Sir Hill

    Tout d’abord merci à SLR et à celles et ceux qui contribuent à pérenniser ce mouvement de contestation et de réflexion sur la place de la recherche en France.

    Avant tout, je voudrais juste dresser le tableau de ma situation (qui n’est pas isolée) : j’ai 28ans, je suis en CDD d’un an, appelé postdoc, que j’ai réussi (c’est pas le cas de tous actuellement surtout les étrangers) à décrocher après 3ans et demi de thèse. Je suis spécialiste dans un domaine très pointu qui n’intéresse que peu d’entreprises. Celles qui se disent vouloir collaborer n’ont qu’un CDD à me proposer (et pour le salaire il ne faudra pas demander plus q’un ingénieur débutant !). Une raison est qu’il n’y a pas ou peu d’investissement interne dans la recherche sauf si l’entreprise décroche un marché nécessitant une étude sur un sujet pointu que seul des spécialistes formés par une thèse sur ce sujet peuvent connaître. Cette étude étant limitée dans le temps, quelle perspective peut-on envisager pour ces spécialistes (docteurs) ?

    Je vous rassure tout de suite, la perspective que j’ai trouvée est la suivante : comme le métier de chercheur me semble peu lucratif et qu’il me semble très pénible parfois et comme aucune suite viable ne m’est proposée (poste fixe privé/public), j’ai décidé de me reconvertir dans la maçonnerie en projetant de créer mon entreprise. Là au moins la demande existe, je travaillerai pour mon entreprise et mes efforts seront justement récompensés.

    Ma réaction au communiqué SLR du 7 juillet n’engage alors qu’un docteur aimant la recherche mais ne pensant pas qu’elle pourra faire vivre sa famille :

    Penser que le marché peut faire vivre l’activité de recherche est un non sens ! En effet, actuellement tout est entrepris pour orienter les crédits de la recherche vers les secteurs existants qui rapportent, alors que la recherche, à mon sens, est une activité de développement scientifique sur des sujets (ou secteurs) dont les applications n’existent pas encore.

    Penser que la recherche est un devoir de l’Etat est totalement aberrant ! Depuis longtemps, les entreprises ont fait intervenir des laboratoires publics pour leur servir de caution scientifique afin de valider certains aspects de leur activité de recherche. Actuellement les secteurs devenant très pointus techniquement et scientifiquement, les entreprises qui n’ont pas su pérenniser leur bureau de R&D soustraitent de plus en plus à des organismes tels que les laboratoires publics. C’est en partie la raison pour laquelle peu d’entreprises investissent dans la R&D, parce qu’elles trouvent des spécialistes dans les laboratoires publics qui ont des moyens, des connaissances et qui coûtent peu cher (et qui ont le mérite d’exister). Ce défaut d’investissement par les entreprises dans le secteur de la R&D est le commencement de la fin. En effet, elles prennent du retard par rapport à leur concurrent et au final elles perdent le marché.

    Qui fait de la Recherche : chercheur ou étudiant ? Malheureusement, je connais bien cette question pour y avoir pris part. Voilà comment, pour moi, se fait la recherche en France : les chercheurs en place s’occupent de diriger les activités d’un exécuteur (dans notre cas c’est soit un stagiaire soit un thésard) en donnant les grandes lignes des objectifs à atteindre. En général le stagiaire (étudiant en Master) est utilisé pour défricher un terrain inconnu à son encadrant ou second cas, il doit effectuer des tâches répétitives et sans grand intérêt scientifique. En ce qui concerne le thésard, sa mission est plus compliquée car la plupart du temps il est seul et il doit s’approprier un sujet mal maîtrisé sur lequel il doit développé un savoir scientifique. Ce savoir est sanctionné par la reconnaissance des pairs lors de l’acceptation d’une publication dans un journal scientifique reconnu. Au tour de l’encadrant maintenant, il doit monter les dossiers prendre des contacts pour trouver des financements, effectuer des cours, des TDs, des TPs, comprendre ce qu’a fait son stagiaire ou son thésard, co-signer les publications et s’acquitter des responsabilités administratives qu’il a acquises. En somme, qui fait la Recherche ?, on pourrait dire, les deux premiers plus technicien ou le dernier plus superviseur. Ma réponse, c’est les trois à la fois dans une sorte de symbiose où le stagiaire et le thésard sont de la main d’œuvre pas chère et dont la durée est courte (6mois et/ou 3ans) avec un renouvellement quasi systématique.
    La formation par la Recherche devient un moyen de sous-traiter à des étudiants la Recherche et tout le monde y trouve son compte (à part les thésards et les stagiaires qui ne trouvent pas de boulot). Les encadrants y trouvent leur compte en multipliant le nombre de publication, leurs supérieurs (chef de labo, direction etc.) voit leur image et leur notoriété augmenter avec le nombre de publication, et enfin les entreprises qui financent des stages ou des thèses à très bas prix et qui ont en échange une fenêtre ouverte sur ce qui se fait de mieux en matière de Recherche.

    Le summum de la perversion de ce système que je dénonce est que, d’une part le projet du gouvernement ne fait rien pour casser ce cycle ni pour le dénoncer mais en plus elle organise et étend ce mode de fonctionnement en réformant les Ecoles Doctorales. (Pour entretenir ce système, le gouvernement aurait pu donner un espoir d’embauche aux jeunes stagiaires ou thésards en augmentant le nombre de poste de chercheur mais il ne le fait pas donc les filiaires scientifiques manqueront d’étudiants, de main d’œuvre...)

    D’autre part, comme les membres du gouvernement, les entreprises, les représentants scientifiques, tous les décideurs sont bien content de pouvoir utiliser cette main d’œuvre (stagiaire, thésard) peu chère, ce n’est pas demain que l’on verra un autre système voir le jour et ce n’est pas avec cette main d’œuvre française ou étrangère que la France pourra devenir un leader dans les métiers de pointe nécessitants un effort soutenu dans la Recherche.

  • Communiqué SLR du 7 Juillet 2006

    11 juillet 2006, par Joan Luc Labòrda

    Ces chiffres ne semblent pas très cohérents, est-ce qu’il n’y a pas une erreur ?
    « En son état actuel, le budget 2007 de la recherche et de l’enseignement supérieur augmenterait de 535 millions d’euros (M€), soit 135 M€ hors inflation1 (+ 0,6 %). L’ANR s’accroîtrait de 280 M€ (267 hors inflation1, soit + 42 %), et les aides fiscales aux entreprises d’exactement d’autant. »

  • Communiqué SLR du 7 Juillet 2006

    11 juillet 2006, par lucile chesnais

    je ne comprends pas comment une somme de 535 millions d’euros peut être ramenée à 135 millions par l’inflation.

  • Communiqué SLR du 7 Juillet 2006

    11 juillet 2006, par montpezat

    On voit bien le problème. On aimerait en connaître aussi les causes ! Faut-il les rechercher simplement du côté de la démagogie électoraliste de dirigeants devant réduire les frais de fonctionnement de l’Etat, et incapables de courage politique ? Ou bien y a-t-il d’autres aspects ?...

  • Communiqué SLR du 7 Juillet 2006

    11 juillet 2006, par Alain BLIECK, DR2

    Honnêtement, vous espériez quoi en ce qui concerne la recherche en France, sachant que président, sénat et assemblée nationale sont du même bord politique à savoir l’UMP ? Sachant que M. Chirac a déjà voulu "se faire" le CNRS dans le passé, sachant que la greffe du CNRS dans les universités n’a jamais vraiment prise, j’ose espérer que vous n’espériez pas autre chose ... Ou alors c’est que l’utopie a encore de beaux jours devant elle.

    • Communiqué SLR du 7 Juillet 2006

      6 septembre 2006, par Bernard Sylvand

      La bonne définition de l’utopie est : "ce qui n’existe pas encore", et non pas "ce qui ne peut pas exister" !
      Ce que nous espérons ? Mais, bon sang de bois, il me paraît inconcevable d’espérer sans agir ! La recherche a, par essence, une connotation militante que l’on retrouve difficilement dans le travail du malheureux viseur-à-vie d’écrous de 12 à la chaîne. Nous avons la chance d’exercer un métier-passion, ne laissons pas des dirigeants incompétents transformer cette passion en punition.
      La lutte pour la qualité de la recherche continue.

  • Usine à saupoudrage

    11 juillet 2006, par Jeb

    Je suis en accord avec l’image d’usine à saupoudrage que représente l’OSEO et l’ANVAR. De fait les projets initiés nécessitent énormément d’investissement personnel simplement pour répondre aux appels. Un document circonstancié doit être rédigé au préalable de tout financement et contenant un paquet complet d’informations marketting, techniques et financières (scientifique:0). La dessus vous faites un effort pour ne pas proposer un sujet trop ambitieux pour éviter tout refus mais qui va tout de même realiser une des tâches nécessaires pour atteindre vos objectifs. Enfin, une fois accepté ce projet n’est financé par l’ANR que de l’ordre de 50%. A charge pour vous de trouver un autre projet pour payer les 50 autres pourcents. Double boulot administratif. Mais ce n’est pas tout. Une fois le projet accepté vous vous retrouvez avec une demande de réduction de 20%. Bref, au final vous avez une quarantaine de pourcent de financement qui représente à peine 20% de ce qu’il vous faut pour atteindre vos objectifs initiaux. Objectifs que vous ne pourrez jamais atteindre puisque si vous les financez vous avez au moins 5 projets à gérer et toute la paperasse administrative. L’ANR n’apporte rien. Son fonctionnement est pervers par le simple fait que vous croyez pouvoir financer vos recherches mais que au final elle ne finance que ce qu’elle créé par son seul fonctionnement : Du papier. Une invention d’énarque dans toute sa splendeur.

  • Communiqué SLR du 7 Juillet 2006

    11 juillet 2006, par Bernard SYLVAND

    Des textes tels que ceux soumis ici par SLR ont le mérite de présenter une vision globale du problème de la recherche alors que nombre de chercheurs se trouvent de fait limités, par la faute de leurs conditions de travail, à une vision plus courte centrée sur leurs difficultés et soucis quotidiens.

    D’un point de vue personnel, je me trouve en effet confronté à de telles difficultés de travail qu’il m’est difficile de m’investir plus largement. Comment faire quand, depuis près de 30 ans passés au CNRS, je n’ai jamais perçu autre chose que mon salaire ? Pas un poste de travail, pas une feuille de papier, pas un PC, pas un centime de frais de déplacement et, cerise sur le gâteau, contraint de payer un loyer pour les locaux (universitaires) qui me permettent d’avoir, vaille que vaille, quelque activité justifiant mon salaire. Connaîtriez-vous un instituteur qui louerait sa classe ?

    Ce n’est qu’un petit aspect très local et très égoïste le la clochardisation de certains secteurs scientifiques comme le mien : l’environnement littoral, côtier et estuarien. Combien de spécialistes de ce domaine en France ?

    Quant à la valorisation des diplômes universitaires, mon doctorat d’état ès sciences obtenu en cours de carrière a provoqué l’indignation de la hiérarchie administrative, avec mise au placard, humiliations, mutation d’office, isolement. Le problème de la recherche c’est aussi ça : à quand une administration au service de cette recherche ?

    Continuez, continuons. J’en apprends tous les jours.