réactions à l'article «Entrer en résistance : injecter quotidiennement des grains de sable dans la machine administrative et communicationnelle»
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nous sommes déjà de fait en résistance : ce système est fini
8 décembre 2007, par croucrou
si nous sommes vivants, nous sommes déjà forcément en résistance
car ce système est, il ne le sait pas lui même et nous ne le savons pas peut être , mais il est mort
il est illégitime
il est mort
il est fini
c’est pourquoi il se débat comme un fou et veut faire croire qu’il n’y a pas d’autre système possible !La preuve se fait tous les jours qu’on ne peut pas travailler dans ce système de production
Du moins c’est l’expérience que j’ai faite pendant 33 ans dans un service public de l’éducation où j’étais documentaliste.
Cette expérience je l’ai faite, et cela personne ne peut me l’enlever !!!
Il n’est pas possible dans ce système de travailler, d’apporter sa richesse.
Ce monde là n’en veut d’ailleurs pas.
L’obsession de l’argent ne peut pas aller avec la vie. Il faut choisir :satisfaire des besoins humains ou satisfaire la croissance indéfinie du capital ...L’important c’est donc de rester vivants, de se ressourcer, de débattre ...et tout est bon contre ce système mortifère
tout est bon
Votre proposition, est excellente puisque cela vient de vous qui n’êtes semble t il pas un homme qui vit du travail, du sang, de la sueur, de la matière grise des autres mais qui vit avec les autres et qui vit (qui essaie de vivre ) de son travail. -
Entrer en résistance : injecter quotidiennement des grains de sable dans la machine administrative et communicationnelle
2 décembre 2007, par Olivier Ertzscheid
Olivier Ertzscheid, McF sciences de l’info et de la comm.
Merci pour cet article. J’étais moi-même en train de réfléchir à des moyens d’actions compléentaires, via un billet prochainement à paraître sur mon blog (affordance.info). Voici la nature de mes cogitations, dans la lignée des votres :===========
"Au delà des grèves, au delà des pétitions, au delà des journées banalisées, au delà appels (nécessaires) à de nouveaux états-généraux de la recherche en concertation avec tous les acteurs, au delà de la non négociable nécessité d’ouvrir des postes dans le cadre d’un plan pluri-annuel, il faut trouver de nouveaux moyens d’action pour forcer la ministre à se remettre autour de la table. Celui auquel je pense est assez simple : il s’agit à compter de ce jour, pour tout enseignant-chercheur (professeur ou maître de conférences) de s’engager à ne faire que le travail qui entre dans le cadre de la définition de son poste, à savoir de l’enseignement et de la recherche. Et laisser tomber toutes les autres tâches de nature administratives, quelle que soit la nature et l’importance de ces tâches. Ne plus comptabiliser les absences, ne plus remplir aucun imprimé administratif, ne plus se mettre en quête de contrats de recherche, ne plus assurer la direction des études, la direction de département, d’UFR ou le suivi des dossiers administratifs très lourds de contrats-recherche. Juste son laboratoire et sa salle de classe. Rien de plus.=============
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Entrer en résistance : injecter quotidiennement des grains de sable dans la machine administrative et communicationnelle
2 décembre 2007
Bonjour,
En réponse à vos propositions à Igor Babou et vous-mêmes, je crois que cette idée que vous exprimez tous deux d’une grève des tâches bureaucratiques, écrasantes et, complètement invisibles, serait extrêmement spectaculaire dans ses effets. Une de nos collègues à Lyon 2 y pense également. Une telle résolution amènerait une paralysie presque instantanée de nos institutions. Mais elle est plus difficile à prendre que de faire grève ou de manifester (la preuve, cette mode de la grève active qui consiste à se déclarer gréviste mais à travailler pour ne pas entraver la machine qui fonctionne en permanence, comme dans la scène de Brazil où quelques minutes d’arrêt dans la transmission des pneumatiques crèe une situation catastrophique). Mais comme toute initiative relevant dans son esprit de la désobéissance civile, il faut que ce soit massif.
Est-ce que ces idées pourraient être relayées par SLR au niveau national avec par exemple la proposition d’une date de début et d’une durée, pour qu’on sente des effets.-
Entrer en résistance : injecter quotidiennement des grains de sable dans la machine administrative et communicationnelle
4 décembre 2007, par Igor babou
Je suis bien d’accord : on paralyserait plus efficacement nos établissements en réalisant une grève administrative ciblée (afin que les étudiants n’en souffrent pas, en particulier les versements d’ADR ou les notes, qui pourraient toutes être ramenées à 20/20) qu’en bloquant des bâtiments (ce qui laisse l’argent et les documents administratifs circuler, puisque les enseignants, chercheurs et administratifs ont pris l’habitude de travailler par mail depuis leur domicile, en particulier durant les périodes de grève ou de blocage). La référence à la désobéissance civile est très pertinente. Si SLR et SLU pouvaient s’unir afin de lancer ce type de mot d’ordre, je pense qu’on aurait là un levier très efficace.
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Entrer en résistance : injecter quotidiennement des grains de sable dans la machine administrative et communicationnelle
1er décembre 2007, par laure Dasinieres
Encore une fois : MERCI !
Je suis AM en sciences de l’information et de la communication à Paris 3. Je suis affligée par l’attitude de la plupart des étudiants (tout ce qui les intéresse est de savoir si la fac est bloquée ou non, passionnant), par celles des professeurs (une neutralité dont mêmes les plus ardents stéréoypes suisses auraient honte) et par celle du président qui vient d’organiser un vote à bulletins secrets. Tout est fait pour annihiler tout débat sur la loi LRU. A part certains étudiants, seul le personnel administratif et quelques jeunes chercheurs semblent vouloir se bouger un peu.
Alors du coup, vous lire me remonte un peu le moral...-
Entrer en résistance : injecter quotidiennement des grains de sable dans la machine administrative et communicationnelle
2 décembre 2007, par Igor babou
Merci à vous également pour ce retour encourageant. On est nombreux à constater l’interdiction qui nous est faite de débattre dans nos établissements, la difficulté extrême de sortir de l’isolement, ou alors la mise en place de faux débats ne permettant d’influer en rien sur les décisions et renvoyant les individus à leur seul statut - dépolitisé - d’usager, de client. Je constate également que le personnel administratif est souvent plus mobilisé que les enseignants-chercheurs. Quant à nos hyperprésidents, ils se sont empressé d’envoyer les CRS et les chiens dès les premiers jours du conflit : il ne s’agirait pas que les étudiants et personnels se mettent à penser par eux-mêmes ! Dans certains cas, ils font même le coup de main avec les CRS et les chiens, comme dans le cas révoltant du directeur de l’IEP Grenoble, Olivier Ihl, qui a frappé des étudiants à coups de barre de fer. On peut retrouver cette magistrale leçon de science politique filmée par France 3 ici : http://www.dailymotion.com/swf/ip0S7f2Q3o1w7pvhv
Tout cela est absolument écoeurant : les gens dans ce pays n’ont-ils plus que la haine ou la lâcheté à partager ?
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