L’Association "Sauvons la Recherche" Groupes de travail Comités loc. et transv. Université de printemps 2011 EUROPE
Accès thématique Emploi et précarité Communiqués de SLR Actualités communiqués partenaires
Médiathèque Les archives Documentation revue de presse Tribunes et Contributions
accueil contact plan du site admin
caractères +caractères -
article
réactions
Accueil / Actualités / Décret sur les comités de sélection : premières infos

réactions à l'article «Décret sur les comités de sélection : premières infos»

  • Décret sur les comités de sélection : premières infos

    18 janvier 2008, par Yves Lafont (président de la CS 25-26, Aix-Marseille 2)

    Les président(e)s de commissions de spécialistes du campus de Luminy ont organisé une réunion publique sur la mise en place des comités de sélections. Un certain nombre de propositions vont être transmises au président de notre université (Aix-Marseille 2). Parmi les points abordés, le fait que les comités de sélections ne transmettent aucun classement au CA est très mal perçu, même par ceux et celles qui sont plutôt favorables à la LRU.

    • Comités de sélection à Aix-Marseille 2

      1er février 2008, par Yves Lafont

      Voici les propositions qui ont été faites au président de l’Université de la Méditerranée (Aix-Marseille 2) :

      1. La composition du comité de sélection est préparée par une entité représentative de la discipline (cette année : la commission de spécialistes étendue au président(e) de département et aux directeurs de laboratoires concernés).

      2. La parité A/B est respectée pour les comités de sélections concernant un poste de maitre de conférences.

      3. Le comité de sélection propose un classement des candidats retenus.

      4. Les président(e)s de comités de sélection sont invités au CA qui doit finaliser le classement.

      5. Le calendrier des recrutements doit laisser un délai suffisant aux comités de sélection.

      6. Le classement des ATER est préparé par une entité représentative de la discipline (cette année : la commission de spécialistes).

      Les 6 propositions ont été acceptées. Ces dispositions, qui attribuent une nouvelle mission aux commissions de spécialistes, seraient appliquées jusqu’à la fusion des trois universités d’Aix-Marseille (prévue à l’horizon 2009).

  • N’y a t’il que des arguments contre ?

    17 janvier 2008

    Au risque d’être anti-consensus-anti-LRU, voici quelques éléments
    de réflexion.

    Ce nouveau mode de recrutement n’aura t’il finalement pas le mérite de
    mettre sur la table ce que d’aucuns appelent le piston, c’est à dire tous
    les procédés, aujourd’hui très complèxes, et surtout occultes, entre les
    équipes, les laboratoires, les CSE’s et les présidences, procédés qui
    précèdent les rectrutements et dont les candidats n’ont presque jamais
    connaissance ? Le fait de rendre ces choix publics ne limitera t’il
    finalement pas toutes les dérives incontrolables du système actuel,
    incontrolables du fait même qu’elle procèdent de lobbyings occultes ?

    Ce nouveau mode ne lève t’il pas aussi le voile de l’hypocrisie sur le
    recrutement actuel de fonctionnaires de la recherche sur le même mode
    de concours de masse égalitaire que pour les postes à pourvoir dans
    d’autres corps d’états bien plus volumineux, mode hypocrite du fait
    même que tout le monde se connait dans les universités, candidats,
    jurys et équipes, et que l’égalité de traitement, voire la quasi
    anonymité, ne peut pas être assurée ?

    Aussi, les CSE’s actuelles sont elles vraiment compétentes pour juger
    de la qualité d’un candidat sur une thématique toujours très pointue,
    thématique dont les seuls experts potentiellement présents à la CSE
    sont membres du laboratoire auquel candidate l’impétrant, ce qui bien
    souvent leur interdit d’intervenir en séance, ou bien du laboratoire
    concurrent, et là ils peuvent médire à loisir ? Quel est le mode actuel
    d’évaluation des candidats par les CSE’s, si ce n’est les bruits de
    couloir qui relèvent de la méthode coué, et le comptage brutal des
    publications et heures d’enseignement ? L’évaluaion par les pairs
    n’est elle pas très limitée lorsque lesdits pairs ne le sont fait
    pas vraiment ?

    Finalement, est-il si mal de responsabiliser enfin quelqu’un dans
    les succès et les erreurs de recrutement, plutôt que de diluer cette
    responsabilité entre trois comités qui se renvoient la balle et qui
    n’ont d’autre intérêt que de traquer l’erreur chez leurs candidats ?
    Cela ne limitera t’il pas les recrutements pour-faire-bien-sur-le-papier
    et cela ne permettra t’il pas que les présidents et les CA assument,
    et en récolte louange ou opprobe. N’est ce pas mieux que le mode
    d’évaluation actuel sus-mentionné ?

    Après tout dans le cadre de la LRU, les présidents, eux, sont bien élus,
    et par la même il doivent rendre des comptes. S’ils veulent faire deux
    mandats, ils ne peuvent pas faire n’importe quoi.

  • Décret sur les comités de sélection : premières infos

    17 janvier 2008, par FM

    La commission dépendait du cnu, et dans le cnu il y a le mot national. Or avec l’autonomisation annoncée aussi des collèges et des lycées la référence à une instance nationale va disparaitre ainsi que la référence à une compétence disciplinaire spécifique. Tout ceci traduit une grande cohérence dans la fuite en avant : des formations elles-memes de moins en moins disciplinaires, assurées par des enseignants (seront-ils encore chercheurs) qui eux-memes auront moins de compétences disciplinaires, tout ceci dans le seul souci de faire éclater les statuts d’enseignants et d’enseignants-chercheurs actuels. Alors concretement je ne crois pas contrairement à ce qu’entend un jeune chercheur en attente de poste que cela soit remplacer une magouille pour une autre. D’autant que j’ai participé à nombre de commissions et j’ai constaté un réel effort collectif pour juger des compétences de la dynamique de recherche etc. mais quand les postes sont si rares, il suffit de peu pour emporter une décision.

  • Mode d’emploi pour faire casser tout recrutement par la nouvelle procédure

    16 janvier 2008, par Michel Coste

    Bonjour,

    Vous êtes bien d’accord que dans tout concours de recrutement, il doit y
    avoir égalité de traitement entre les candidats et que seul le jury du
    concours a pouvoir d’écarter une partie des candidats du concours. Par
    exemple pour l’agrégation le jury d’admissibilité est identique au jury
    d’admission. Pour les recrutements de chercheurs au CNRS le jury
    d’admissibilité (Comité National) n’est pas le même que le jury
    d’admission, mais c’est bien un jury.

    Or (circulaire) : "Il est rappelé que le rôle du comité de sélection est
    de donner un avis sur le recrutement des candidats. Il ne constitue pas
    une formation de jury. Ce rôle est exercé par le conseil
    d’administration siégeant en formation restreinte".
    Qu’est-ce donc que ce comité bidule qui ne donne qu’un avis et qui se
    permet de sa propre autorité d’auditionner certains candidats et pas
    d’autres, sans aucune décision de jury ? Il y a visiblement inégalité de
    traitement des candidats, et tout candidat non auditionné peut faire
    casser le concours pour ce motif.

    Si l’on veut éviter un tel blocage catastrophique, il faudrait que le
    ministère modifie le projet de décret et ajoute une étape à la procédure
    de recrutement pour qu’elle soit tout à fait régulière. Au lieu que le
    comité de sélection décide de sa propre initiative qui auditionner, il
    faudrait qu’il transmette au Conseil d’Administration un avis sur la
    liste des candidats à auditionner. Le Conseil d’Administration
    restreint, au vu des avis du comité de sélection, arrêterait alors la
    liste des candidats admissibles aux auditions, en sa qualité de jury du
    concours.

    Au fait, qui parlait « d’accélérer la procédure de recrutement » ?

    Cordialement,

    MC

    • Mode d’emploi pour faire casser tout recrutement par la nouvelle procédure

      1er février 2008, par Yves Lafont

      Effectivement, j’avais remarqué une anomalie dans ce projet de décret : Il n’est pas dit que les candidats classés doivent avoir été auditionnés.

  • boaf

    14 janvier 2008

    Pour les jeunes que nous sommes, en quête d’un poste un minimum stable (ie plus de 3 ans), c’est changer un nid de magouilles pour un autre. J’ai du mal à voir la différence avec les anciennes commissions de spécialistes, mis à part que les comités de sélection favoriseront le piston sur mesure.
    Ou peut-être suis juste lucide, et dois-je me préparer à faire mes valises.