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Accueil / Documentation / Attila

réactions à l'article «Attila»

  • Attila

    29 mai 2008, par Claude Weber

    Chers amis,
    Je ne suis absolument pas surpris du contenu du rapport Attila. Tout cela est tres vieux. En 1986, il circulait a Madrid un project britannique (oui) qui preconisait exactement les memes mesures. J’ai ete president du departement de maths a Geneve de 1993 à 1996. Le recteur de l’Universite de l’epoque avait entre ses mains un projet du meme type. Son obsession etait de creer des unites de recherche dont la duree de vie n’excede pas 4 ans. Le mot qui revenait toiujours dans son discours etait que les unites plus anciennes beneficient d’une rente de situation et que cela est tres mauvais pour la qualite de la recherche. Bien sur seuls les politiques sont capables, selon eux. de decider si une unite merite de survivre.
    Bon courage ! Claude Weber

  • Attali

    31 janvier 2008, par Doctorant

    Cet article est assez triste a lire... Un texte qui reprend des propositions du rapport en les tournant en derision, sans aucun argument.

    Je vais commenter quelques passages :

    “Composée de 43 personnes, dont la moitié du secteur privé (...)”

    Je suppose que ca pose un probleme que la moitie des membres sont du secteur prive ? C’est une commission sur la croissance. Desole, mais le secteur prive est legerement important pour ce sujet...

    “la commission Attali propose un ensemble de mesures à la serpe, d’un libéralisme débridé et provocateur”

    Liberalisme debride et provocateur... Desole, mais je vois ca comme un reflexe d’extreme gauche... Il y a tres peu de vrais liberaux en France. L’Etat regule enormement. Sarko est un peu pus liberal que ses predecesseurs, mais on ne peut pas parler de liberalisme debride. S’il vous plait, evitez les termes excessifs.

    “Pas moins de 316 "décisions" proposées, avec pour la recherche, deux ou trois personnes compétentes pour en parler.”

    Ceci est tout simplement faux. Les personnes suivantes ne seraient-elles pas competentes pour parler de la recherche ?

    Philippe AGHION, Professeur d’économie à l’université d’Harvard, ancien enseignant au MIT et à Oxford.

    Boris CYRULNIK, Médecin, neurologue et psychiatre.

    Marion GUILLOU, Présidente directrice générale de l’Institut National de la Recherche Agronomique (INRA).

    Anne LAUVERGEON, Présidente du directoire d’Areva.

    Mario MONTI, Commissaire européen de 1995 à 1999 (marché intérieur et services financiers), puis de 1999 à 2004 (concurrence), M. Monti est actuellement président de l’université Bocconi à Milan.

    Jean-Noël TRONC, Directeur général d’Orange France Mobile, M. Tronc a travaillé sur les nouvelles technologies pour le gouvernement Jospin et la concurrence pour le Parlement européen.

    Michel de VIRVILLE, Au départ ingénieur de recherche au CNRS, M. de Virville est aujourd’hui secrétaire général et DRH du groupe Renault.

    Dinah WEISSMANN, Spécialiste en neurobiologie et présidente directrice générale de Biocortech, une entreprise consacrée au traitement des maladies cérébrales qu’elle a créée en 2001.

    Théodore ZELDIN, Historien et sociologue à l’université d’Oxford, spécialiste de la France, M. Zeldin a publié plusieurs ouvrages parmi lesquels Histoire des passions françaises et Les Français.

    Ca fait plus de trois... Ca fait presque un quart de la commission.
    Par ailleurs, la commission organise de nombreuses auditions, pendant lesquels des experts ont ete invites.

    "Mais le clou du spectacle est de "faire émerger par appel d’offre (…), 10 ensembles d’excellence que l’on nommera "Pôles universitaires pluridisciplinaires" (PUP)”

    Je ne vois pas ce qu’il y a de choquant la-dedans... C’est quoi, le probleme, l’excellence ? le cout ? le financement prive ?

    “Mais, le rapport confine carrément le crétinisme (...)”

    Oui, continuez d’utiliser la derision, cela ne vous fera cependant pas gagner en credibilite...

    “Une façon élégante et originale de fusionner (grandes) écoles et universités en sciences dures, en tuant les universités. ”

    Ca, c’est votre interpretation.
    Le fait est que si un etablissement n’atteint pas une taille critique, ses publications et anciens eleves se retrouvent noyes dans la masse. L’institution demeure donc totalement inconnue internationalement, meme si le niveau est excellent. Les grandes ecoles ont deja un niveau excellent et une renommee nationale, il me semble donc plus facile de les renforcer afin d’arriver a une visibilite internationale plutot que de partir d’une universite lambda.

    “Mais ce rapport Attali n’explique pas une chose : mais pourquoi donc, l’Ecole Polytechnique a-t-elle eu à mettre prématurément fin à la carrière de professeur, de ce grand donneur de leçons ?”

    Attaque ad hominem sans rapport avec le contenu du rapport.

    Au debut du mouvement, je soutenais Sauvons la Recherche. J’ai signe la premiere petition, et j’ai meme manifeste dans la rue. Mais petit a petit, j’ai trouve que l’argumentation se degradait, que le discours derivait de plus en plus vers l’ideologie, ideologie d’extreme gauche et de conservatisme.
    Maintenant, je suis doctorant, et assez optimiste lorsque je vois les reformes engagees. Mais bon, ca prendra du temps. Donc pour le moment , je fais mon PhD a l’etranger, pas parce que l’enseignement ou la recherche sont meilleures, mais parce qu’il y a une meilleure visibilite internationale, et beaucoup plus de ponts vers les entreprises (bien que je fasse de la recherche fondamentale).

    L’ecole doctorale dont je depends est financee par un organisme national sur du moyen terme (5 ans). Cela veut simplement dire que si l’equipe ne remplit pas les objectifs fixes (en termes de pedagogie, d’utilite publique, etc.), le contrat n’est pas renouvele. Donc ca force les equipes a se bouger pour que le niveau des etudiants soit tres bon, que les activites scientifiques soient de qualite, et que les etudiants sortant s’integrent bien dans la communaute universitaire (ou dans le prive si c’est ce qu’ils choisissent). Je pense que c’est une bonne chose. Si le boulot est bon, il y a peu de chance pour que les fonds soient coupes. C’est tout, et personne ne rale, parce que tout tout le monde considere que c’est normal.

    Bref, si vous n’etes pas d’accord avec le rapport Attali, essayez au moins d’argumenter, ca sera mieux pour l’image de SLR. Si j’etais du gouvernement, a lire cet article, ca ne me donnerais pas du tout envie de prendre en compte vos propositions...

    Vu d’ici, on a vraiment l’impression que SLR se tire une balle dans le pied, et par consequent, tire une balle dans le pied de l’ensemble de la communaute scientifique.

    Jean-P.

  • Attila : ile est encore temps pour réagir

    28 janvier 2008, par h20

    Qu’est ce qu’on attend pour ressortir dans les rues, nous, les chercheurs, en tant que tels et non mêlés à la foule de fonctionnaires, et dénoncer à nouveau comme nous l’avions fait en 2005 le démantèlement de la recherche française au profit du rendement à court terme ?Il faut absolument refaire le coup de 2005, protester de façon visible pour que cesse cette mascarade gouvernementale, cette hypocrisie qui veut faire croire au citoyen qu’ils investissent dans la recherche alors que ce n’est pas vrai.
    Comment vais je faire pour dire à mes étudiants que la recherche est un beau métier s’il faudra aussi leur dire qu’à bac+8 ils en auront encore pour 8 ans de précarité et de salaires misérables ? Et c’est comme ça qu’ils comptent remédier à la désaffection des jeunes pour les sciences ? C’est au mieux naïf, au pire malhonnête ! Si Jacques Chirac faisait une guerre contre l’intelligence, Nicolas Sarkozy est entrain de la gagner !

    • Attila : ile est encore temps pour réagir

      28 janvier 2008, par H30

      Pour la précarité après l’Université, on la vit déjà depuis longtemps, sans doute est-ce la raison pour laquelle les universités refusent d’afficher les informations statistiques du devenir de leur étudiants...

    • Attila : ile est encore temps pour réagir

      29 janvier 2008, par bratisla

      8 ans de précarité après bac+8 ? Vous oubliez le passage obligatoire en postdoc, qui ne sert qu’à gérer la pénurie de postes en expédiant des docteurs au diable en espérant que certains disparaîtront par usure ; comptez plutôt 10 ans de précarité minimum après bac+8. Eh oui, 38 ans et toujours en précarité, ça vous fait envie les jeunes ?

      Moi j’ai compris : bye bye la recherche, je vais me racheter une boutique de jdr/jeux de société et vivoter sur mon hobby. Ca sera bien plus facile, bien moins consommateur de temps et bien plus stable.

  • Attila

    25 janvier 2008, par Pierre Michaud

    Bonsoir,

    Sarkozy et Attali s’entendent car tous deux sont des mystificateurs dont le langage simple, réducteur, artificiellement cohérent pratiquant admirablement l’art de l’amalgame crée une forme d’adhésion immédiate. L’efficacité rhétorique de leur discours permet de s’approprier des propositions a priori humainement généreuses en les détournant et les vidant de leur sens. Quand les Français vont ils se libérer de ces paroles anesthésiantes et réagir ?

    Pierre Michaud
    12, rue eugène Renault
    94700 Maisons-Alfort