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réactions à l'article «Mission d’Aubert sur les organismes de recherche et les universités : propositions d’un groupe d’organisations»

  • Mission d’Aubert sur les organismes de recherche et les universités : propositions d’un groupe d’organisations

    3 mars 2008, par Francis

    Bonjour...
    Je suis doctorant en anthropologie, et en parcourant un peu ce site, je me dis que non seulement la recherche va mal, mais qu’en plus elle le mérite bien.
    Je ne comprend à peu près rien à l’argumentaire développé dans l’article, puisque mon directeur ne juge pas bon de me faire participer à la vie scientifique de mon laboratoire, ni à la vie "administrative" de ma "future" profession. Je suis son 25e doctorant, et il se contrefout de nous impliquer dans une dynamique "réelle" de recherche, puisqu’il se contrefout du futur de la recherche et du futur de ses étudiants.
    L’idéologie implicite : dieu reconnaîtra les siens (câd ceux dont les parents peuvent financer les études, ceux qui ont un capital culturel et relationnel et des compétences politiques qui leurs permettent de s’en sortir - ceux qui sortent de l’Ecole Normale par exemple, qui ne sont pas toujours les plus brillants, mais toujours les plus compétents pour se placer). On ne peut pas dire qu’il s’agisse là d’une éthique professionnelle qui se préoccupe beaucoup de la qualité du travail mené...

    Comment comptez vous mobiliser une population de chercheurs qui sont majoritairement des planqués vieillissants, souvent proches de la retraite, et qui n’ont aucune inquiétude quant à leur avenir (ils ne pourront peut-être plus travailler convenablement à cause de pbs de financement, mais ils ne seront pas virés pour autant et sont indéboulonnables jusqu’à la retraite) ?
    Comment comptez vous mobiliser une population d’étudiants, de doctorants et post-doctorants, qui sont utilisés comme du lumpen-proletariat intellectuel et crèvent de faim, qui sont écoeurés et dégoutés par le système universitaire, et dont personne ne s’est jamais préoccupé ?

    Pourquoi est-il toujours question de financement, et jamais de conditions de travail, de conditions de la transmission et de la façon dont la reproduction du type "intellectuel" est organisée.

    Je trouve très significatif le fait que l’on se lamente de la diminution du nombre d’étudiants en doctorat (au pretexte que cela va entraîner une diminution de la qualité : en fait, une diminution de la legitimité de tel ou tel enseignement, câd à terme la disparition de postes), alors que tout le monde sait que la situation de doctorant est aujourd’hui une galère incroyable, sans perspective d’avenir depuis déjà une quinzaine d’années, et n’est envisageable que pour des passionnés ou des "héritiers" (les normaliens par exemple)...

    Il y a toujours des raisons concrètes au caractère amorphe et dépolitisé d’une population. Si la recherche se regarde mourir en baillant, c’est qu’elle est structurée de telle manière qu’elle se contrefout de mourir : soit on a une aristocratie vieillissante qui n’a pas à se faire de souci pour son confort et se moque de transmettre quoi que ce soit, soit on a un lumpen désocialisé, completement déstructuré et sans espoir, qui ne va pas se battre pour un monde auquel il ne participe pas.

    Je me permet de partager mon sentiment, qui n’est peut-être pas très objectif, mais qui me semble partagé par nombre de mes collègues doctorants et avant eux par les étudiants. Mon point de vue sur les professeurs, qui n’est évidemment pas absolu mais relatif à mon expérience, me semble également partagé par beaucoup, beaucoup de gens dans mon cas.
    Ce n’est ni du ressentiment, ni de la colère, mais plutôt une grande tristesse : le sentiment d’une profonde misère...

    Bien à vous, et courage à ceux qui veulent se battre...

  • Mission d’Aubert sur les organismes de recherche et les universités : propositions d’un groupe d’organisations

    23 février 2008

    Bonjour,

    tout cela me semble vraiment tres bien mais, pour que cela ne se resume pas a une "lettre au Pere Noel",
    que comptez-vous faire pour appuyer ces propositions de facon efficace aupres d’un gouvernement qui
    visiblement ne fait que peu de cas envers la communaute academique et ses revendications ? La lecture
    recente du compte rendu avec Mme Pecresse a ce sujet est edifiante ! C’est un camouflet de plus.

    Cordialement,

    H.