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Accueil / Tribunes et Contributions / L’ANR contre la recherche

réactions à l'article «L’ANR contre la recherche»

  • L’ANR contre la recherche

    26 juin 2009

    Merci pour ce message.
    Nous avons eu exactement le même sentiment à une réunion chimie "jeune chercheurs"
    où l’on s’est vu considéré comme des enfants.

  • L’ANR contre la recherche

    26 février 2009

    Quelqu’un sait-il comment est constitué ce comité de l’ANR ? Je veux dire : les membres sont-ils élus ? nommés ? par qui ? D’où viennent-ils ? Quelle est leur formation ? Leur origine professionnelle ? Sont-ils tous chercheurs où l’ont-ils été un jour ? y a t-il des comités spécifiques par domaine scientifique ?
    Ces informations nous aideraient vraiment à mieux comprendre le fonctionnement de l’ANR, ses objectifs, et pourquoi ces entrevues entre jeunes chercheurs et dirigeants de l’ANR ressemblent plus à des convocations à l’ANPE qu’à un outil pour faire avancer la science.

  • L’ANR contre la recherche

    18 juillet 2008, par Dam

    Bonjour,

    Je suis Jeune chercheur en physique appliquée (je sais c’est pas le même domaine mais bon). Je partage bien ton avis lorsque tu dis "les difficultés de leur génération à passer la main à la suivante", de toute façon c’est vérifié chaque jours dans le fonctionnement même de nos labo. Ceci étant je trouve ton analyse un peu dure concernant les projets jeunes chercheurs. En effet je trouve plutôt positif d’essayer de détecter des personnes aptes à diriger une équipe car on peu tous le constater en règle générale les personnes en charge de projets dans les labos (ou chefs d’équipe) ne sont pas la pour leurs qualités à diriger un projet de recherche mais plutot par le pouvoir que l’ancien système leurs a indument donné (je sais je généralise). Je pense qu’il est très grave de prendre toujours le partie de la contestation (le fonctionnaire primaire ne pense pas toujours aux biens collectif mais peut etre parfois à ses avantages et ses propres interet). Je suppose que le rôle de la nouvelle génération est d’arrêter de croire que l’état va en permanence balancer des sommes énormes pour rien et sans attendre de retour. En conclusion je pense qu’il faut surtout pas suivre la pensée de nos ainés qui sont en grande partie responsables des problemes actuels et qui nous font croire qu’ils défendent nos intérêts et ceux de la recherche en france.
    Merci de m’avoir lu

  • L’ANR contre la recherche

    18 juin 2008

    Je suis stupéfait du comportement des fonctionnaires de l’ANR en France et du pouvoir qu’ils s’arrogent. Au Canada les fonctionnaires du Conseil de Recherche en Sciences naturelles et en Génie et du Conseil de recherches en Sciences Humaines ( Agences pouvant être comparées à certains égards à l’ANR) n’ont aucun pouvoir direct sur les chercheurs. Ils assurent seulement la logistique et l’organisation des évaluations faites par des comités de pairs.Ce sont ces comités qui distribuent les fonds, évaluent les propositions, et effectuent des visites de terrain.
    Il y a des financements sur projet bien sûr et aussi, cela est essentiel, des financements pour "la découverte" qui encouragent la recherche libre. Dans la pratique le standing d’un chercheur se juge au montant de sa subvention pour la découverte. Par ailleurs il lui faut évidemment avoir plusieurs financements par projets.
    En France on semble marcher sur la tête.

  • Travail en équipe ?

    13 juin 2008

    Je cite : "Comment cela, aucune équipe ? Alors que toutes les interventions portent sur des travaux collectifs, qui réunissent parfois une quinzaine de chercheurs et de doctorants, qui font de la recherche de terrain ensemble, qui se partagent le travail d’archives, qui se réunissent en séminaire, qui mettent en commun leurs matériaux, leurs idées ?"
    En tout cas dans mon laboratoire il n’y a pas vraiment de travail en équipe, aucune recherche en commun, beaucoup d’électrons libres qui ne se concertent pas, beaucoup de décisions prises dans le dos des gens, pas de réunion pour discuter des avancées et interrogations scientifiques de chacun, de la rétention d’information (d’autant plus dramatique quand elle se fait au détriment des nouveaux arrivants) sur les archives bibliographiques dans leur domaine et j’en passe. Parfois un bon chef peut servir à coordonner tout ça.
    Mais bon, ça n’est peut-être que dans mon laboratoire...

  • L’ANR contre la recherche

    12 juin 2008

    Etant postdoc dans un pays ou le systeme est bien different, j’avoue que la facon de penser des chercheurs francais me fait poser quelques questions du genre : pourquoi la notion de ’leader’ a-t-elle toujours une connotation negative en France ? Dans une collaboration on a chacun notre domaine de competence et c’est ce qui fait la force et la richesse du travail en commun. Or il me semble que la presence d’un leader n’est pas forcement negative : quelqu’un qui a une vue d’ensemble et qui mene la barque pour que la collaboration soit EFFICACE (terme malheureusement souvent tabou..) et aboutisse dans des delais raisonables ne me semble pas etre une mauvaise chose en soi. N’est-ce pas un moyen d’etre organise et d’avancer tous a la meme vitesse que d’avoir quelqu’un en charge de coordonner nos activites ? JE SUIS D’ACCORD que le mandarinat est nefaste, mais j’ose poser la question : la presence d’un leader n’est-elle pas une bonne chose ? Le premier auteur du papier n’est-il pas souvent celui qui justement s’est charge de diriger le projet ? La presence d’un coordinateur (evitons le terme leader...) est-elle toujours synonyme de restriction a l’imagination et a l’innovation ? J’ai l’impression qu’un ’bon’ leader est celui qui saura mener les gens a se focaliser sur ce qui importe pour le projet en cours, sans pour autant denigrer les avancees dans des domaines connexes, et qui saura reserver ces dernieres pour un autre projet. DANS CE CONTEXTE j’ai l’impression que le but de l’ANR n’est pas forcement mauvais et que la reaction des chercheurs est parfois excessive. Ceci dit ayant quitte la France il y a 4 ans j’ai du mal a suivre ce qui s’y passe. Ou est-ce que je me trompe svp ?

    Un postdoc, dans un pays ou les leader ne sont pas de mandarins.

    • Leaders

      17 juin 2008, par Alain Trautmann

      Vous avez raison, la recherche aussi a besoin de leaders. Ce qui ne va pas, c’est la conception d’équipes dans lesquelles seul le leader compte, est visible, les autres étant considérés comme des petites mains anonymes qui ne pensent pas, voire, après quelques années, comme des ratés puisqu’ils ne sont pas devenus leaders. Ce n’est pas l’idée de leader qui doit être remise en cause, mais l’idée qu’une équipe se résumerait à son leader, que l’individualisme serait très supérieur à l’esprit collectif, que la concurrence résoudrait tout et que la solidarité serait une vieille idée dépassée.

  • L’ANR contre la recherche

    11 juin 2008, par Un autre chercheur en sciences humaines ...

    Une émission de France Culture donne la parole à Isabelle Bruno (Maître de conférences en science politique à l’université Lille 2), à l’occasion de la parution d’un ouvrage où elle expose les mécanismes sous jascents à la nouvelle logique qui se met en place :

    http://www.radiofrance.fr/chaines/f...
    http://www.tv-radio.com/ondemand/fr... - à la trentième minute de l’émission qui peut être écoutée en ligne au moyen d’un logiciel approprié : http://www.radiofrance.fr/chaines/f...)

  • L’ANR contre la recherche : une réponse

    10 juin 2008, par Guillaume Pouyanne

    Cher Monsieur,

    Je trouve assez désolant votre témoignage fielleux et arrogant.
    J’étais moi aussi à ce colloque, et je n’ai pas ressenti ces quelques jours de la même manière. Je me permets donc de répondre point par point à votre « témoignage ».

    1. Vous dénoncez le fait que les « jeunes chercheurs » ont autour d’une quarantaine d’années. J’ai pour ma part 31 ans, et la plupart des collègues que j’ai rencontrés avaient sensiblement le même âge que moi. Avez-vous demandé l’âge de chacun des participants ? Un bon scientifique ne se base pas sur des impressions, mais sur des preuves.

    2. L’emploi des termes de « leader » et « suiveur » est, il est vrai, assez maladroit. Mais il s’agissait de positionner sa propre recherche par rapport aux travaux internationaux, et de savoir dans quelle mesure nous étions capable de faire « rayonner » la recherche française. Votre charge sur une « vision managériale de la science » n’a aucun sens, et témoigne d’une profonde méconnaissance de la manière dont fonctionne la recherche au plan international. Il ne s’agit pas d’une mise en concurrence généralisée, non ; simplement, une « démarche innovante », comme vous dites, relève d’un projet original, donc potentiellement « leader ». Vous jouez sur les mots à des fins idéologiques, et je trouve cela regrettable de la part du « scientifique » que vous vous targuez d’être.

    3. Je passe sur vos sous-entendus injurieux quant à la misogynie des organisateurs, simplement pour dire que je les trouve indignes.

    4. Encore une fois, je n’ai pas ressenti les questions posées de la même manière que vous : le ton n’était pas « réprobateur » ni « jamais constructif ». Au contraire, j’ai vu un certain nombre de suggestions intéressantes apportées au travail des jeunes chercheurs présents, y compris le mien ; mais votre arrogance vous a peut-être empêché de le considérer ainsi ? Les gens qui croient avoir la science infuse réagissent souvent de cette manière ; ils sont en fait un danger pour la recherche. Si vous ne voulez pas vous « faire bouger » quand vous présentez vos travaux, je vous conseille vivement de changer de métier.

    5. L’accusation sur l’ANR « agence à produire des madarins » est particulièrement révélatrice de votre mauvaise foi. Les projets « Jeunes Chercheurs » de l’ANR ont précisément pour objet de donner la possibilité aux jeunes de s’émanciper des mandarins, en réunissant une équipe autour d’eux, structurée par le projet.

    Pardonnez le ton un peu agressif de cette réponse, mais je déteste les gens qui crachent dans la soupe !

    Un jeune chercheur en SHS (économie)

  • L’ANR contre la recherche

    9 juin 2008

    Un beau témoignage à charge, sans aucun doute spontané, bien sur.
    Une vision équilibrée et respectueuse de ceux qui n’ont pas la même opinion...
    Et à part ca ?

    • L’ANR contre la recherche

      9 juin 2008, par Emmanuel Saint-James

      Un témoignage est un témoignage, et pas une opinion. On peut en revanche poser la question de savoir si un témoignage est un exemple représentatif ou non. Vous aviez le droit de poser cette question. Mais l’énoncé de votre formulation montre qu’entre l’auteur de ce témoignage et vous, le plus partisan des deux n’est pas celui que vous suggérez. Vous militeriez plus efficacement pour votre opinion en produisant un témoignage spontané (je reprends vos termes) montrant que l’ANR fonctionne bien. Mais que vous ne l’ayez pas fait spontanément ne va pas vous faciliter la tâche.

  • L’ANR contre la recherche

    5 juin 2008

    Merci, cher collègue, pour ce témoignage pondéré et d’autant plus édifiant.
    Il est clair que les réformes déjà faites (financement par l’ANR, tentative de reprise en main de l’évaluation scientifique par le Ministère via l’AERES, incitation à la recherche de financements privés, multiplication des "concours" de chasse à la bourse de tous acabits, ambition de sélection des boursiers et de sujets de thèse "calibrés" par le Ministère), tout comme le démantèlement en cours du CNRS, vont gravement altérer la liberté de création et de travail scientifique, ce qui faisait l’essence de notre métier et en même temps et surtout son principal moteur. S’il est vrai que la Science coûte cher -mais nous payons des impôts pour cela, comme pour l’Education, pour la musique et la danse...- prétendre la gérer sur une base économétrique et donc quantitative et compétitive est une erreur profonde. Certains effets pervers sont déjà là : perte énorme de temps et d’énergie à quémander l’une de quelques carottes derrière lesquelles on fait courir des dizaines d’ânes (évalue-t-on le coût induit des projets refusés ?), souci grandissant quant au devenir de tous nos "post-doc" et autres CDD qui font de fait une grosse part du travail, "optimisation des résultats" par sur-publication et sur-signaturage...
    Il faut résister, chacun dans notre tête et collectivement, comme vous l’avez fait dignement, de façon à sauvegarder l’avenir des jeunes et de nos disciplines.
    J. Pelegrin DR2 CNRS SHS

  • L’ANR contre la recherche

    5 juin 2008, par un étudiant de sociologie lambda

    Le pire dans cette histoire...
    ...c’est que l’auteur de ce texte paraisse surpris par le role de l’ANR... Les chercheurs en sciences humaines et sociales sont bien naifs... Les vieux eux au moins pour 98% d’entre eux ont compris et validé ce système et en sont parfois les instigateurs... Jusqu’à quand tiendra votre rébellion de principe ?...Qu’attendez vous pour rejoindre le coté obscur de la force... Votre façon si crédule d’entrevoir la réalité du monde de la recherche me laisse présager un rapide retournage de veste ou pire encore une révolte ultra passive de façade telle que la non sanction de vos étudiants lors des mouvements anti CPE ou LRU. Bravo pour cet engagement, il fait honneur à l’éthique de la recherche... Ah oui j’oubliais les plus vindicatifs d’entre vous se retrouverons l’année prochaine à l’academic pride ! ..........On marche sur la tête ! ! !

    • L’ANR contre la recherche

      7 juin 2008, par Emmanuel Saint-James

      Je ne vois pas ce que votre procès d’intention sur l’évolution de SLR apporte au débat. Pourriez-vous préciser votre pensée ?

  • L’ANR contre la recherche

    4 juin 2008, par Irène Rosier-Catach, DR de recherches, Dr d’études à l’EPHE.

    Merci de ce compte-rendu édifiant. Je précise simplement en tant que chercheuse plus si jeune (!) que je suis parfaitement d’accord avec le mode de fonctionnement coopératif qui est décrit, que j’ai expérimenté dans un projet ’histoire des savoirs’ de 3 ans l’an passé. Le fonctionnement mandarinal est contre-productif. Il ne faut pas des leaders mais des personnes enthousiastes, dynamiques, efficaces, ’bonnes’ et reconnues comme telles dans leur domaine de spécialité. Le résultat suit. Dommage que les instruments d’évaluation de plus en plus bureaucratiques (comme les ’comptes’ des publications en termes de rang A, B ou C) soient incapables de l’évaluer. De tels témoignages sont importants, bravo et merci.

  • L’ANR contre la recherche

    1er juin 2008

    J’y étais aussi, un peu plus tard dans la semaine.

    Je n’ai pas tout à fait perçu les choses de la même manière mais pas non plus de manière bien positive.

    La première chose qui m’ait choqué est que d’après ce qu’on nous demandait (je ne l’ai pas reçue directement car je remplaçais mon chef de projet), ce n’était pas vraiment de la science mais un compte rendu pour que l’ANR fixe ses objectifs prochains. Chose étonnante, c’est pour l’ANR qu’on y allait, sans vraiment pouvoir se désister et ceci en partie à nos frais (le voyage).

    Ensuite, il y a eu le programme de ce « colloque ». Je me suis aperçu que dans ma discipline on n’avait pas trouvé mieux que de diviser les peu nombreux exposés en sessions parallèles, sur deux jours différents, à 19-20h et 9h-10h20 le lendemain. Quitte à me déplacer, j’espérais rencontrer mes collègues. Je suis donc arrivé le premier jour et prévu de partir le lendemain vers 10h-10h30. C’était sans compter que les horaires ont changé sans concertation des participants, décalés d’une heure d’abord puis, au moment des exposés, de 20 minutes supplémentaires car un exposé avait été intercalé dans la session que je suivais ! J’ai eu l’impression désagréable de ne compter pour rien...

    En revanche la partie exposé/question a été orientée science et assez (pour mon exposé). Le ton est tout de même monté pus tard quand un intervenant qui travaille depuis quelque temps (financement ANR) sur les failles du Sichuan, où il y a eu le tremblement de terre meurtrier du 12 mai, a évoqué l’impossibilité de se faire financer de manière exceptionnelle pour y aller faire une mission post-sismique. Ce groupe était visiblement leader mondial sur le sujet mais cette position risque d’être battue en brèche s’il ne repartent pas sur le terrain. Après s’être vu traité de « parisien » des pistes ont été évoquées par le comité mais rien de plus. Assez décevant.

  • L’ANR contre la recherche

    31 mai 2008

    Ce récit est un peu dur à digérer, et inquiétant. J’ai presque la quarantaine et je présente un projet jeune chercheur pour faire la recherche que j’ai envie de faire, et non pas celle qui est indiquée par les thèmes proposés. Merci de nous en rendre compte.

    Un jeune chercheur en SHS présentant un projet ’jeune chercheur’

  • L’ANR contre la recherche

    31 mai 2008, par Chloé Maurel

    Merci et bravo pour votre témoignage. Effectivement les récentes évolutions que subit le monde de la recherche et de l’enseignement supérieur français sont très inquiétantes, et celles qui s’annoncent le sont encore plus.
    C’est en résistant tous ensemble, chercheurs, enseignants-chercheurs, contractuels, vacataires, doctorants, avec le soutien des associations et des syndicats, par des mobilisations, des manifestations, et des témoignages comme le vôtre sur certaines pratiques aberrantes qui ont cours, que nous parviendrons à maintenir un véritable service public d’enseignement supérieur et de recherche, fondé sur la transparence, l’objectivité, la qualité.

  • L’ANR contre la recherche

    30 mai 2008

    Bonsoir

    Je trouve cet article très éclairant sur une vision de la recherche dévoué corps et âme à des impératifs économiques assénés de façon directive (et peu amène) et laissant peu (ou plus, en tout cas de moins en moins) de place aux choix innovants, aux démarches créatives et dynamisantes, et au risque, le risque de ne pas trouver ! Je suis dans la catégorie des moins jeunes et je dois dire que la situation est aujourd’hui consternante : peu d’écoute, beaucoup de dirigisme, on peut en effet craindre la (re)mise en place de féodalités que l’on croyait éteintes.
    La dissection de la recherche française sous prétexte de compétitivité est incompréhensible pour nous (et nombre de collègues étrangers qui jusqu’ici nous enviaient)et sera peut être dans quelques années impardonnable. Que des réorganisations, des évolutions soient nécessaires nul n’en doute, nos EPST ont une force d’inertie qui est connue, mais est-elle plus importante que dans d’autres organes de l’État ou dans des entreprises ayant pignon sur rue ? Nous avons, devant la diminution de nos crédits récurrents, sauté sur les sommes proposées par l’ANR (au risque de déséquilibres au sein des laboratoires) ; nous nous sommes pliés aux évaluations de l’AERES que chacun s’accorde à trouver inégales et perfectibles ; pour montrer notre attachement à une recherche de qualité, nous avons proposé des schémas, des organisations pour faire évoluer nos structures. Que reste t il de nos efforts et de nos heures passées ? Les incompréhensions, les "humiliations" dixit l’auteur de l’article, les décisions arbitraires qui ne tiennent pas compte du dynamisme réel de la recherche française, des aspirations de tant de jeunes chercheurs à s’impliquer, de la notoriété notamment à l’étranger des organismes de recherche, semblent être de mises et fleurir dans des discours variés ; Jusqu’à quand ? Jusqu’à quand allons nous accepter de nous voir ainsi écartés de nos avenirs, malmenés dans nos aspirations et nos choix professionnels. Nous avons choisi la recherche ou l’enseignement supérieur par conviction, pas par opportunisme économique. Nous devons rendre des compte à la société, certes, mais pas à n’importe quel prix.