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réactions à l'article «Budget 2009 : le (la) sinistre de la recherche»

  • Budget 2009 : le (la) sinistre de la recherche

    13 octobre 2008

    Il faudrait peut-être, ici comme ailleurs, faire attention...aux fautes d’orthographe. Elles sont trop fréquentes et nuisent au sérieux du propos !

  • Budget 2009 : le (la) sinistre de la recherche

    30 septembre 2008

    - L’effort public de recherche est tout à fait correct en France (environ 1 point de PIB).
    - Il manque d’abord à ce pays un investissement industriel dans la recherche (le budget de R&D de Sony est environ 4x celui du CNRS).
    - L’évaluation proposée par l’auteur concernant la "recherche académique" est très biaisée par le fait évident qu’une large part de la recherche "fondamentale" est effectuée en France par des établissements hors Université et CNRS (Instituts divers, EPIC, etc.)

    Chapeau bas à l’association "Sauvons la Recherche"

  • Budget 2009 : le (la) sinistre de la recherche

    27 septembre 2008, par Alain TASSEL

    M. henri Audier ferait bien de ne pas écrire n’importe quoi. Le paquet fiscal porte pour les deux tiers sur le relèvement des heures supplémentaires. Il a profité à des centaines de milliers de travailleurs dans toutes les régions de France. Ses propos relèvent du "bourrage de crâne".

  • Budget 2009 : le (la) sinistre de la recherche

    19 septembre 2008, par Florent Perez

    Concernant la dépense française en recherche, je ne sais pas ou vous avez vos chiffres, moi je n’ai pas les mêmes :

    la dépense en recherche publique (CNRS, universités, CEA, INRA, INRIA + tous les EPST) = environ 14Md€ soit 0.8% du PIB

    donnée : INSEE références, l’industrie en France en 2006, mais aussi ce chiffre est cohérent avec celui donné dans PIST OCDE 2007, qui est aussi cohérent avec celui trouvé lorsqu’on somme le budget du CNRS (voir son site WEB), le budget du CEA (voir son site WEB), la dépense de recherche des universités (voir Repères et références statistiques, édition 2007, MENESR)

    conclusion, je crois en ce chiffre, je crois donc au fait que la France dépense 0.8% de son PIB en recherche publique, ce qui la place EXACTEMENT au même range que les USA, le Japon, l’Allemagne et le Royaume-uni, c’est à dire le premier rang !

    quant à l’effet ANR, à mon échelle, la dotation CNRS a en effet diminué (environ 10%), mais le budget de l’équipe (grâce aux contrats ANR,CNano et autres) a été augmenté par deux ! donc je ne vous rejoins pas sur les méfaits de l’ANR

    PAR CONTRE, lorsqu’on regarde la dépense de recherche des entreprises (voir INSEE, l’industrie en France), celle-ci n’est que de 1.3% du PIB
    ce qui place la France à un rang médiocre.

    Quant on voit ce chiffre, qui est à corréler avec la façon dont les entreprises recrutent leur cadre de recherche (ceux-ci sont à 80% des ingénieurs ou DEA non formés à la recherche), les doctorants ne représentants que 15% du recrutement (données trouvées dans Etat des lieux de l’emploi scientifique, MENESR 2007), il devient évident que :

    nous avons un sérieux problème avec la recherche, non pas parce que la dépense publique est trop faible, mais parce que la chaine est brisée, et en conséquence l’organisation du système doit être repensée !

    Le manque de débouchés des doctorants n’est pas une conséquence du faible nombre de postes publics (qui rapporté à la population active est supérieur en France qu’ailleurs) mais bel et bien parce que la formation doctorale n’est pas valorisée dans les entreprises ! Le flux des doctorants en France en est donc réduit, il est trés inférieur aux flux existant dans les pays comme USA, l’Allemagne, le Japon...

    Tout ceci a évidemment un impact sur la perception que nous avons du potentiel que nous avons dans nos labos : le rapport doctorant/permanent est en France médiocre : environ deux fois inférieur à tous les états cités et la moyenne UE-25.

    données :
    Repères et références statistiques, édition 2007, Ministère MENESR
    Principaux indicateurs de la science et de la technologie, OCDE, édition 2007
    Etat des lieux de l’emploi scientifique en France, février 2007, MENESR
    De quoi manque la recherche fondamentale en France, J.M. Schlenker, La république des idées 2005

    Bref, Je crois sincèrement, que la communauté scientifique, plutôt que de se plaindre dogmatiquement sur l’absence de crédit, l’absence de postes statutaires, le mauvais des contrats ANR et autre, devrait impulser des politiques permettant d’inverser le cloisonnement recherche/industrie, un positionnement culturel d’un demi-siècle qui pilonne l’ensemble du système ainsi que réfléchir à l’organisation de l’activité : dans un système où le nombre de permanent est si grand et ou l’absence de personnel temporaire (doctorant, postdoc), attaché au projet des permanents, est si faible, est-il bon que l’individualisme règne-t-en maître ?

    Cela ne peut conduire qu’à une dispersion de l’enveloppe globale, à qui objectivement, je ne vois pas ce qu’on peut lui reprocher !

    FP

    • Budget 2009 : le (la) sinistre de la recherche

      21 septembre 2008, par audier henri

      Merci de votre critique car elle reflète ce qui est souvent dit, à mon avis à tort, notamment par votre homonyme, journaliste aux Echos.

      Je commencerai par ce sur quoi nous sommes (presque) d’accord. La très grande faiblesse de la France est la recherche privée. Le privé n’investit que 1,1 % du PIB dans la recherche (dont 1/3 leur est désormais remboursé par le Crédit d’impôt). C’est 1,7 % en Allemagne et aux Etats-Unis, 2,2 % en Corée, 2,3 % en Finlande et 2,6 % en Suède ou au Japon. Grace aux aides de l’Etat qui sont plus fortes qu’ailleurs (en plus du crédit d’impôt), effectivement les entreprises privées dépensent 1,34 % du PIB pour la recherche.

      Maintenant, il ne faut pas inverser les responsabilités. Comme vous le dites très bien, la recherche privée ne recrute pas assez et rarement des docteurs : j’ai les mêmes chiffres que vous. Mais ce n’est pas moi qui ai dit à un polytechnicien : "je vous recrute et je vous pardonne d’avoir fait une thèse". C’est le PDG d’une très grande firme, vivant beaucoup de sous-traitance de contrats militaires de l’Etat.

      Oui il faut plus de docteurs (10 000/an en France, 15 000 en GB et 25 000 en Allemagne) et que les 2/3 d’entre eux aillent dans le privé (environ 1/3 aujourd’hui), mais cela n’a rien de contradictoire avec créer des emplois dans le public. Le nombre de chercheurs CNRS n’a pas bougé depuis 15 ans. Les services d’enseignement sont beaucoup trop élevés pour les EC, etc.

      A condition qu’on préserve le progrès des connaissances, je suis aussi d’accord qu’il faut valoriser la recherche, je suis pour des coopérations (d’égal à égal) entre public et privé. J’ai toujours défendu les contrats de coopération du FRT (avant) et ce type de contrat de l’ANR public-privé, aujourd’hui. Parce que contrairement au crédit d’impôt, infiniment plus gros, on sait à quoi est utilisé l’argent dans ces aides. Mais quand le privé investit aussi peu, il y a un déficit de champs couverts et donc de coopérations, car pour se marier, il faut être deux. Comme vous le dites : "la chaîne est brisée".

      Venons en aux désaccords. D’abord, d’après l’OCDE , le public finance 0,85 % du PIB de la recherche en France et en réalise 0,75. Votre chiffre (0,80%) est intermédiaire : merci de ne pas avoir repris le slogan officiel "plus de 1 % du PIB pour la recherche publique". Avec le financement public de la recherche (ne pas confondre avec financement de la recherche publique) nous finançons non seulement la recherche publique civile mais aussi : la recherche militaire, l’aide au privé (hors crédits d’impôts), en partie les grands programmes technologiques et la recherche industrielle des secteurs étatiques. Ce n’est pas moi qui le dis, mais l’annexe à la loi des finances 2008 qui explique :

      "La recherche des entreprises françaises ne couvre pas tout le champ technologique et industriel de notre pays. Une part non négligeable de la R&D technologique de haut niveau est assurée au sein d’EPIC comme le CEA, le CNES, l’ONERA ou l’IFREMER dans leurs domaines de compétence, au sein de certaines fondations comme Pasteur [en partie financé par l’Etat] pour les vaccins, de certains EPST comme l’INRA, le CEMAGREF, l’INRIA et dans certains départements du CNRS. L’ensemble de ces travaux représenterait près d’un milliard d’euros de dépenses."

      Vous trouverez sur ce site, dans l’article "un mensonge d’Etat prétexte à la démolition de notre système" (http://www.sauvonslarecherche.fr/sp...), la démonstration que pour ce qu’on appelle "recherche publique" ailleurs (universités, organismes, agences), la France ne consacre que 0,60 % du PIB.

      Quant à l’ANR, vous avez beaucoup de chance d’avoir beaucoup d’argent sur votre sujet, les "C-nano". Beaucoup de chance que certains chercheurs, il y a 25 ans, aient travaillé sur ces bestioles étranges pour l’époque et soient passés pour des farfelus. J’en ai rencontré alors au fond du désespoir de ne pas être parvenus à obtenir le moindre contrat industriel. Merci à eux d’avoir pris des risques, cela vous permet aujourd’hui d’avoir une autoroute devant vous.

      Quand "au système où le nombre de permanent est si grand et ou l’absence de personnel temporaire (doctorant, postdoc), attaché au projet des permanents, est si faible", je vous indique qu’il y a 70 000 doctorants (disons 30 000 hors SHS) et de 10 à 15 000 CDD (6 000 rien que pour l’ANR), pour 11 000 chercheurs CNRS et 55 000 EC (35 000 hors SHS). Il y a déjà 1,3 CDD par contrat ANR. En faut-il trois ? Et qu’est ce qu’on en fait après puisque, comme vous le dites, le privé ne recrute pas et que le public supprime des postes ?

      Deux choses pour terminer :

      - ayant été 8 ans au CA du CNRS, je peux vous dire qu’il n’y a pas un rapport simple entre le budget annuel et l’argent dépensé dans l’année vu les reports, les gels et suppressions, l’argent non dépensé, etc. Donc pour comparer je préfère partir des stats de l’OCDE, et raisonner quand possible en "dépenses" effectives ;

      - pour ce qui est du nombre de personnels public, j’admire vos affirmations ; les comparaisons internationales n’ont que peu de sens sur ce point précis : les anglais ne comptent pas (ou très mal) les doctorants ou post-docs , les américains ne décomptent les EC pour "50 % recherche" que dans la minorité d’universités qui font de la recherche (versus les colleges). Nous on compte tout et tous les EC pour 50 %.

      Je vous ferai une petite critique quand même. Vous n’avez rien objecté à mon affirmation disant que l’OCDE nous classait seizième pour la part du PIB consacrée à la recherche académique (universités plus CNRS). C’est une erreur de ma part : nous sommes dix-huitième. Après la Turquie.

      Henri Audier