L’Association "Sauvons la Recherche" Groupes de travail Comités loc. et transv. Université de printemps 2011 EUROPE
Accès thématique Emploi et précarité Communiqués de SLR Actualités communiqués partenaires
Médiathèque Les archives Documentation revue de presse Tribunes et Contributions
accueil contact plan du site admin
caractères +caractères -
article
réactions
Accueil / Documentation / Université : des réformes en trompe-l’oeil, par Jean Fabbri, Bertrand Monthubert et Jean-Baptiste Prévost

réactions à l'article «Université : des réformes en trompe-l’oeil, par Jean Fabbri, Bertrand Monthubert et Jean-Baptiste Prévost»

  • Université : des réformes en trompe-l’oeil, par Jean Fabbri, Bertrand Monthubert et Jean-Baptiste Prévost

    5 mai 2009, par Baudenon

    Bonjour à tous,

    Je suis d’accords avec vous en ce qui concerne la création de postes et de moyens pour les étudiant de premières années.
    Ainsi que la necessité de prévoir l’accueil des étudiants en cité U et l’entretien des batiments vestustes.

    Je pense aussi que l’étudiant doit s’engager dans sa formation et ne pas "papillonner" pendant des années avant de trouver une voie... Vu le cout de l’année universitaire par étudiant... En fait, je pense que l’étudiant devrait avoir une obligation de résultats.

    En ce qui concerne l’indépendance des universités, il me semble qu’enseignants et étudiants ont leur place au conseil d’administration pour faire valider ou pas les décisions. Enfin, il me semble...

    Que les enseignants revendiquent plus de temps pour leur recherche, cela me semble légitime, mais les motivations sont elles d’ordre statutaires ou concernent elles le bien fondé de leur sujet de recherche. Cela peut dépendre.

    Si le conflit prend son origine sur un manque de reconnaissance du metier hautement respectable et noble que celui de l’enseignant, il doit y avoir des solutions.

    L’enseignant est le lien indispensable entre le monde du travail et l’étudiant, a t’il a sa disposition tous les outils pour creer ce lien ??

    Voilà, quelques reflexions à faire partager.

    Bien cordialement.

    Emmanuelle Baudenon.

  • Université : des réformes en trompe-l’oeil, par Jean Fabbri, Bertrand Monthubert et Jean-Baptiste Prévost

    26 novembre 2008, par Ulrich Gottlieb

    Je suis enseignant-chercheur dans une Grande École. Je m’efforce de faire un enseignement de qualité (192h équivalent TD par an plus les 100 h équivalent de TD par an qu’on est obligé de faire parce que l’école est en sous effectif de 30%). De plus je suis co-responsable d’un Master International Erasmus Mundus et Correspondant des échanges de l’établissement (Groupement de Grandes Écoles d’une grande ville de France) avec l’Allemagne. Je fais quand même de la recherche à « taux réduit », typiquement 1 à 2 publications par an. Je travaille dans la recherche amont i.e. exploratrice qui n’a pas d’application immédiate. Par les décrets actuellement en cause, je ne me fais aucune illusion là-dessus, on va me sucrer le paiement de mes heures supplémentaires qui représentent 10% de mon salaire, car je n’aurais pas été évalué comme "recherche suffisante" en augmentant mon service règlementaire... les primes ne sont que du vent (de plus ils ne comptent pas pour le retraite). Conséquence : je laisserai tomber totalement ma recherche ! (Pas par plaisir mais je n’ai que 2 yeux, 2 mains et ma santé, je dois faire manger ma famille avec 3 enfants) Chercher l’erreur
    CECI DIT : Pourquoi la presse n’en parle pas ?
    PS j’yen a marre de bosser 70 heures par semaine pour du mépris
    Un enseignant-chercheur en colère

    • Université : des réformes en trompe-l’oeil, par Jean Fabbri, Bertrand Monthubert et Jean-Baptiste Prévost

      29 novembre 2008, par F. Perez

      bonjour,

      je me permets de répondre à vos inquiétudes, pour vous donner une analyse de la situation, mais les garanties manquent aujourd’hui, et c’est bien l’objet de certaines contestations, pour pouvoir affirmer ce qui suit : en principe des personnes comme vous, qui s’investissent beaucoup en enseignement ainsi qu’en développement de formation et qui de plus arrivent à signer ou co signer une ou deux publis par an, ne devraient pas être mises en danger par ce texte, ce serait complètement illogique et pervers. Vos "heures sup" sont de réelles heures sup puisque, vous avez de quoi justifier une activité de recherche (même si, comme vous dites, elle est à taux réduite, je ne peux être juge de cela). Le texte tel qu’il est écrit, si on l’applique au sens strict, prévoit que le président (directeur) de votre école définit votre service aprés consultation du directeur de labo et évaluation de la recherche par le CNU. Si votre directeur de labo estime que votre contribution à la recherche dans son unité est importante et ne doit pas être diminuée et que le CNU valide sa qualité, vous aurez toutes les chances d’être "sauvé" ! Sinon, et c’est bien là le problème, on jugera que votre recherche n’est pas essentielle ou peu pertinente et on estimera dans ce cas que vos heures sup ne sont pas justifiées...tout dépendra de la logique locale d’application du texte...votre directeur d’école aura-t-il pour priorité de défendre l’investissement en recherche des ses enseignants-chercheurs (EC) auquel cas il maintiendrait votre participation, ou bien aura-t-il besoin de faire des économies auquel cas, si vous n’êtes que faiblement soutenu par votre directeur de labo, il tranchera préférentiellement pour la suppression de vos heures sup...Ce texte donne un pouvoir de décision locale considérable (directeur de labo et directeur de l’école)...Nous sommes là en face du vide de ce texte, car il ne propose pas de recours, il n’y a pas de mécanisme de contradiction des deux avis précédents impliquant aussi l’intéressé...notre sort est entre les mains du président et du directeur de labo, si ce sont des personnes qui traiteront de la chose dans le respect de l’intéressé, elles adopteront une attitude consultative avec lui, mais encore un fois, tout dépend de la volonté locale...la CP-CNU a répondu à la ministre par des propositions raisonnables et concrètes qui permettraient de limiter ces effets pervers...est-ce que la ministre va les prendre en compte ?...à suivre...si elle les balaye , quelques possibilités : le combat national (SLR et autres), le combat local (CA de votre établissement), "changer d’établissement pour rejoindre celui où l’application du texte est plus favorable" (si ça existe), la résignation au "travailler encore plus pour pour ne pas gagner moins", "partir à l’étranger" (c’est pas dit que ce soit mieux), "aller dans le privé" (au moins vous avez une chance de gagner plus en travaillant moins)...

  • Université : des réformes en trompe-l’oeil, par Jean Fabbri, Bertrand Monthubert et Jean-Baptiste Prévost

    25 novembre 2008, par F. Perez

    BRAVO !

    c’est clair, précis, percutant et ne se réduit pas à un simple refus des réformes en cours (souvent un peu caricatural ou bien idéologique, il faut le dire), ce qui voit la communauté scientifique taxée d’"immobilisme", de "ringardise" par l’opinion publique, gouvernement aidant...De plus, le refus des reformes qui ont été souhaitées par les états généraux eux-même, nous pourfend d’une profonde contradiction...le gouvernement est plus subtil, il envoie les médicaments demandés avec des produits toxiques...une réponse simpliste nous enlise.

    Il faut que la communication de SLR soit de ce niveau (oui, c’est facile à dire), pas seulement dans les colonnes du monde, mais y compris dans la rue,...les slogans caricaturaux, parfois teintés d’idéologie, ne nous aident pas...

    en tout cas , c’est mon souhait !

    FP

    • Université : des réformes en trompe-l’oeil, par Jean Fabbri, Bertrand Monthubert et Jean-Baptiste Prévost

      25 novembre 2008, par F. Perez

      j’ajoute, que la bataille se livre sur le terrain de la communication avant tout et nous avons en face des professionnels du genre bien préparés...à chacun d’entre nous, à SLR, d’être au même niveau...