réactions à l'article «29 copies de lettres ouvertes à la Présidente et au Directeur général du CNRS ont été adressées à SLR»
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Lettres ouvertes à la Présidente et au Directeur général du CNRS
4 décembre 2008, par Etienne Decroly
Madame la Présidente, Monsieur le Directeur Général,
J’accuse bonne réception du courrier que vous nous avez adressé le 27 Novembre 2008.
Dans ce courrier, vous faites part à l’ensemble des membres de l’organisme de votre satisfaction de la tenue du dernier conseil d’Administration qui a entériné le projet de structuration du CNRS en neuf Instituts et trois pôles ainsi que l’inscription au budget de quatre-vingt dix chaires CNRS-universités.
Permettez-moi de revenir sur le fond et la forme de ces décisions impliquant l’ensemble des personnels CNRS et la qualité de la recherche française.
Concernant la forme, il me semble que les conditions rocambolesques dans lesquelles le conseil d’administration du CNRS du 27 Novembre s’est tenu sont extrêmement inquiétantes. L’absence d’une partie des administrateurs suite à une convocation non conforme aux règles en vigueur et la nécessité de la présence d’importantes forces de police afin d’étouffer les protestations exprimées par vos collègues, personnels rassemblés ce jour-là pour manifester leur inquiétude face aux décisions sont de mon point de vue indignes d’un grand pays démocratique.
Concernant le fond, je ne peux me réjouir de l’avenir que vous nous proposez par ces réformes contre lesquelles les instances démocratiques du CNRS se sont battues. De mon point de vue je ne peux croire qu’un budget du CNRS en récession, une destruction programmée des emplois statutaires, une organisation encore plus complexe fragilisant les UMR, une diminution constante des dotations récurrentes et la transformation de notre organisme en agence de moyens soient des réformes porteuses d’avenir pour la recherche publique.
Je réfute l’idée que de telles mesures puissent retenir dans nos laboratoires progressivement désertés par les étudiants, de nombreux jeunes sous des statuts de plus en plus précaires. Ce qu’il nous faut ce sont des emplois pour des collaborateurs talentueux, des moyens financiers pour poursuivre notre mission de recherche fondamentale qui est le terreau indispensable au développement futur de notre société moderne et non quelques primes au mérite médiatisées.
J’espère, Madame la Présidente, Monsieur le Directeur Général, que vous comprendrez mon inquiétude concernant l’avenir de la recherche au CNRS et que vous engagerez une véritable concertation avec vos personnels, seule voie qui permettrait de construire ce nouveau CNRS pour une recherche ambitieuse et d’excellence.
Cordialement,
Etienne Decroly CR1 UMR 6098.
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Lettre ouverte à la Présidente du CNRS
3 décembre 2008
>Madame, Monsieur,
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>C’est avec écoeurement que j’ai pris connaissance du texte bouffi
>d’autosatisfaction que vous m’avez parvenir le 27 novembre sous couvert de
>mon directeur d’unité.
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>Dans ce texte, vous vous réjouissez bruyamment de la tenue d’un conseil
>d’administration dont l’histoire retiendra qu’il fut le premier pas vers la
>mise à mort du CNRS. Cette mise à mort entraînera inéluctablement l’ensemble
>de notre système de recherche et d’enseignement supérieur dans l’abîme. Je
>ne vois là, quand à moi, aucun motif à réjouissance.
>
>Veuillez agréer, Madame, Monsieur, l’expression de mes sentiments révoltés.
>
>Olivier Gandrillon