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réactions à l'article «Modulation de services : Valérie Pécresse ignore les protestations»

  • Modulation de services : Valérie Pécresse ignore les protestations

    17 février 2009, par vraimentpeurdemidentifier

    "Ne refaisons pas l’erreur de 1984 où nous avions accepté un alourdissement de notre service d’enseignement en échange de promesses qui n’ont jamais été réellement tenues"

    Nous n’avons jamais accepté une mesure que le gouvernement socialiste a brutalement imposée sans qu’il en résulte un SLR ...

    "Dans les propos de la ministre aucun élément ne nous permet de ne plus craindre que ce projet ne crée une inégalité dans les obligations de services ..."

    L’inégalité est déjà là ! Dans un système de service d’enseignement uniforme, certains font de la recherche, d’autres des heures sup ou même rentrent à la maison.

  • Modulation de services : Valérie Pécresse ignore les protestations

    3 février 2009

    Quelle honte, au moment où de nombreux français éprouvent les plus grandes difficultés à conserver leurs emplois, les ensignants-chercheurs appellent à la grève générale pour préserver leur statut et n’avoir de compte à rendre à personne. Ce corporatisme qui depuis de nombreuses années rime avec immobilisme, à conduit notre université en queue de peloton des universités européennes, favorisant ainsi le développement des écoles d’ingénieurs inaccessibles pour beaucoup d’étudiants n’ayant pas les moyens de payer les frais de scolarité. Cette attitude égoïste a jusqu’à ce jour, servi les intérêts des ensignants-chercheurs au détriment de ceux des étudiants
    Bravo, vous pouvez être fiers de vous.

  • Modulation de services : Valérie Pécresse ignore les protestations

    2 février 2009, par un citoyen de base

    Je suis un "français moyen" qui cherche a se faire un avis objectif, et je suis très déçu des publications sur le site SLR, notamment de cette appel arc-bouté sur des slogans défensifs : "la colère monte ""rejet massif venant de notre communauté", refus d’une obligation de qualité de recherche en contrepartie de l’allégement d’horaires, , "diminution très forte du nombre d’emplois" "aucune garantie" "alourdissement de notre charge" "concurrence interne malsaine" "évaluer tous les quatre ans les activités de tous les enseignants-chercheurs " "inégalité dans les obligations de services et la carrière" "atteinte à la notion même de statuts"principes constitutionnels ""projet inadmissible" "refus du saccage de nos institutions ’"abandon pur et simple" "création de postes"

    Pourquoi ne pas chercher à répondre plutôt sur le fond, et les constats tels que celui-ci :

    On a beau tourner les chiffres dans tous les sens et varier les sources d’information, le résultat est toujours le même : à budget égal, le chercheur public français produit entre 30 % et 50 % de moins de savoirs que son homologue allemand ou britannique. Le bilan publié en décembre (1) par l’Observatoire des sciences et des techniques (OST) propose une comparaison entre les trois pays qui confirme les tendances précédentes. Avec 6,2 % du total des publications scientifiques mondiales, le Royaume-Uni est le leader européen, devançant de justesse l’Allemagne (6,1 %) et plus largement la France (4,4 %). Les autres indicateurs bibliométriques (nombre de citations et indice d’impact) confirment les positions de ce trio : « La part mondiale de publications de la France, stable entre 1995 et 1999, s’érode depuis cette date. Son indice d’impact est de 0,93. C’est une valeur supérieure à celle enregistrée en 1993 (0,91), mais plus faible que celle de ses partenaires allemand (1,15) ou britannique (1,19) avec lequel l’écart s’accroît légèrement », remarque l’OST. Ces variations très importantes ne sont pas la conséquence d’effectifs ou de budgets insuffisants.

    En 2005, la France employait au total environ 205.000 chercheurs, dont 46 % dans le public, loin derrière l’Allemagne (278.000, dont 40 % dans le public), mais devant le Royaume-Uni (180.000 chercheurs, dont 47 % dans le public). Ces publications proviennent en quasi-totalité du secteur académique (essentiellement public) et plus rarement des entreprises (en charge du développement). En termes d’effectifs, la recherche publique française (environ 95.000 chercheurs statutaires) est certes moins nombreuse (d’environ 15 %) que son équivalent allemand (110.800 chercheurs publics), mais elle devance d’environ 13 % celle du Royaume-Uni (84.600 chercheurs publics). Sur le plan quantitatif, et mis à part les mathématiques, la production de la communauté hexagonale est partout inférieure à celle de nos voisins. Qualitativement, la situation ne s’améliore pas « l’indice d’impact immédiat de la France est inférieur à ceux de l’Allemagne et du Royaume-Uni dans toutes les disciplines scientifiques », rapporte l’OST.
    Baisse de régime

    Selon les chiffres du spécialiste Thomson Reuters, au cours des dix dernières années (2), la recherche académique française a fourni, toutes disciplines confondues, un total de 548.000 articles, contre 678.000 pour le Royaume-Uni (+ 23 %) et 766.000 pour l’Allemagne (+ 39 %). Pendant la même période, les travaux français ont été cités 5,93 millions de fois, contre 8,76 millions pour les Britanniques (+ 47 %) et 8,78 millions pour les chercheurs d’outre-Rhin (+ 48 %). En d’autres termes, la recherche publique hexagonale diffuse beaucoup moins de connaissances fondamentales que ses proches voisines et ce savoir est de moindre qualité (il est moins reconnu au plan international).

    Cette baisse de régime est vérifiée depuis une dizaine d’années. Pour certains observateurs, il est la conséquence de la léthargie des chercheurs hexagonaux anesthésiés par le doux oreiller du fonctionnariat. Pour d’autres, et notamment les représentants des chercheurs, ce thermomètre bibliométrique, concocté par des revues anglo-saxonnes, n’est pas adapté à l’esprit gaulois. La France est d’ailleurs un des rares pays où une fraction importante de la communauté scientifique ne reconnaît pas la valeur de cet instrument de mesure utilisé partout ailleurs. C’est notamment le cas de la très influente communauté des sciences humaines et sociales (un quart du total des chercheurs du CNRS), dont l’activité est plus visible dans les pétitions que dans les revues scientifiques de haut niveau où sa présence est confidentielle. Les budgets n’expliquent pas non plus ces variations. En 2005, et toujours selon l’OST, la dépense publique de la France s’est montée à environ 14 milliards d’euros (répartis entre 95.000 chercheurs publics), contre 15,5 milliards d’euros en Allemagne (110.800 chercheurs publics) et 11,7 milliards d’euros pour le Royaume-Uni (84.600 chercheurs publics).

    • Modulation de services : Valérie Pécresse ignore les protestations

      5 février 2009, par Henri Audier

      Merci Monsieur le faux "citoyen de base"

      Monsieur le "citoyen de base", je veux d’abord vous dire que vous lisez trop Les Echos. C’est un journal économique parfaitement lisible et honorable. Les journalistes ont certes leurs opinions, mais savent présenter celle des autres. Sauf un, celui sur la recherche, Alain Perez, du moins quand il parle de la recherche publique. Vous ne vous êtes pas fatigué en faisant strictement un coupé-collé de l’un de ses articles récents, après une brève introduction, dans laquelle vous avez oublié de critiquer l’article de quatre démagogues, dont le prix Nobel Albert Fert.

      Je conçois que vous n’ayez pas compris le mouvement des enseignants-chercheurs et de la recherche française en lisant Alain Perez. Mais dans le même journal, Les Echos du 03/02/09, Laurence Albert écrit : "Les contestataires redoutent à la fois de perdre leur indépendance et de devoir enseigner plus (…) du fait des suppression de postes". Dans un autre journal gauchiste, La Tribune, Patrick Coquidé explique le 04/02/09, en trois lignes, la ire des enseignants-chercheurs : "Le texte prévoit un réaménagement de leurs obligations de service en fonction des besoins des universités. Ils pourront ainsi être astreints à plus ou moins d’enseignement, au détriment de leur recherche personnelle". Vous voulez que je vous cite L’Humanité ?

      Monsieur le "citoyen de base", qui recopiez si bien tous les chiffres d’Alain Perez et même des expressions que seul un aigri comme lui peut inventer (« l’oreiller douillet »), vous n’avez jamais ouvert le site SLR avant d’y mettre votre coupé-collé. Sur ce site, il y a depuis six mois une série de 10 articles, basés sur les comparaisons internationales de l’OCDE : Le budget de la recherche raconté à Sarkozy.

      Pour répondre en bref :
      - Sur le budget, Alain Perez, comme Nicolas Sarkozy, confond volontairement le concept de "financement public de la recherche" et "le financement de la recherche publique" (Chapitre 3 de la série citée). Et cela n’a rien à voir car le premier concept englobe, certes le financement de la recherche publique (universités, organismes, agences), mais aussi le militaire, les aides au secteur privé, aux grands programmes technologiques.
      - Pour les publications (Chapitre IX), la comparaison du nombre de publications par pays corrèle parfaitement avec l’argent investi dans la "recherche académique" par chaque pays. Seul un pays fait mieux que tous les autres : le Royaume-Uni, sans qu’on sache la part de la réalité et celle d’un biais statistique.
      - Par contre comparer la production par chercheur est une ineptie. Bien avant que Sarkozy, Alain Perez et vous-même sortiez cette comparaison entre chercheurs français et britanniques nous écrivions (Chapitre IX) "La deuxième difficulté [pour faire des comparaisons internationales] vient du fait que les services statistiques nationaux ne comptent pas encore de la même façon. Ainsi beaucoup de pays ne décomptent pas les post-docs et les doctorants parmi les chercheurs, particulièrement les Anglo-saxons : si on compare le coût d’une publication par chercheur , cela n’a aucun sens". Or c’est exactement l’argument qu’utilise N. Sarkozy, A. Perez et vous-même pour assassiner le système français.

      Alors, "citoyen", allons jusqu’au bout.
      Une des forces du système britannique est son nombre de publications en médecine. Mais si on compare le classement des systèmes de santé de l’OMS, le Royaume-Uni est dernier des pays développés, la France première. Citoyen, ne pensez vous pas que le travail dans l’hôpital, auprès des malades, des enseignants-chercheurs et chercheurs est pour quelque chose dans ce beau résultat ?

      Merci de votre intervention, "citoyen de base" déguisé, elle m’a permis de faire le rapprochement entre le discours de Sarkozy et l’article de Monsieur Perez des Echos. Même chiffres, mêmes arguments, même mépris : au « je vous remercie d’être venu, il y a de la lumière, c’est chauffé » utilisé par Sarkozy pour décrire un labo public, répond « l’oreiller douillet du fonctionnariat » dans l’article de Perez. Qui a copié sur l’autre ?

      Au fait, si vous aimez vraiment évaluer, évaluer les banquiers. Là on sait le résultat : un coût mondial de mille ou deux milles milliards. Et un salaire de chacun qui est cent fois celui d’un prix Nobel. Faites nous, citoyen, un petit article pour le site sur le sujet, dans le style de Sarkozy parlant des chercheurs.