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Accueil / Tribunes et Contributions / Une lettre de Wendelin Werner : "Monsieur le Président, vous ne mesurez peut-être pas la défiance..."

réactions à l'article «Une lettre de Wendelin Werner : "Monsieur le Président, vous ne mesurez peut-être pas la défiance..."»

  • Une lettre de Wendelin Werner : "Monsieur le Président, vous ne mesurez peut-être pas la défiance..."

    30 juillet 2010, par gowitt

    Bien sur je connaissais cette lettre remarquable, mais je ne m’étais jamais donné la peine de répondre. La période estivale permet de faire le point sur ses activités de mi-année, et je m’aperçois avec consternation que rien n’a changé, voire la situation a bel et bien empiré. Les réformes des universités sont en place, la paupérisation annoncée est en marche, les postes de chercheurs sont quasi inexistants, et j’en passe. La situation financière des étudiants est de plus en plus précaire, il faudra bientôt faire le choix entre l’aide au logement (ALS) et la déclaration sur le revenu d’un demie part. M. Sarkozy et son gouvernement massacrent la recherche, les chercheurs et les étudiants. Chercher les raisons de cette détestation relève sans doute de la consultation thérapeutique, il n’en reste pas moins que la recherche, l’enseignement sont des activités dont les effets se mesurent dans la durée. Les mesures prises vont être durablement nocives et il nous faudra beaucoup de peine pour nous en relever. Je vois partir quotidiennement des jeunes diplômés à l’étranger sans pouvoir invoquer raisonnablement et honnêtement des raisons pour rester. M. Sarkozy parle mal, il pense mal, il écrit mal et il est mal entouré. Quand la vulgarité se conjugue avec le mépris on est en droit de craindre le pire pour des communautés aussi fragiles que celles de la recherche et de l’enseignement.

  • Une lettre de Wendelin Werner : "Monsieur le Président, vous ne mesurez peut-être pas la défiance..."

    22 février 2009, par Jacques Neefs, Johns Hopkins University

    simplement, voilà qui fait du bien à lire, et qui rétablit la dignité : très juste indignation contre l’indigne… en particulier vu des Etats-Unis, où tout est fait pour faire de la recherche et de l’éducation une force pour contrer la crise, où le Président Obama sait donner élan et profondeur de vue pour mobiliser toutes les énergies de l’intelligence, au moment où cela est évidemment crucial…

  • Une lettre de Wendelin Werner : .../... et si le but était simplement de valoriser ceux qui le méritent ?...

    21 février 2009

    Votre lettre ouverte est juste dans le ton comme sur le fond, et porte le débat au niveau qu’on aurait aimé voir depuis plusieurs mois, au lieu des réactions épidermiques et purement défensives que l’on trouve ici, d’ailleurs peu représentatives d’un point de vue statistique : je pensais que ce forum serait un lieu d’échanges permanent, mais il est bien atone...

    Je me demande toutefois si la seule stratégie possible du gouvernement pour faire évoluer les choses dans le bon sens n’était pas précisèment de frapper fort, quitte à être injuste, pour secouer une communauté en grande partie endormie dans ses statuts et effrayée par la compétition internationale qui s’est faite jour dans le même temps...

    C’est injuste pour ceux qui le méritent, mais ceux-ci ont-ils vraiment quelque chose à craindre ?

    Pourquoi n’entend-on pas plus souvent la véritable raison d’être d’un chercheur, telle que l’exprime quelqu’un qui se reconnaîtra - mais mieux vaut ne pas citer son nom, car j’ai pu constater à quel point toute référence personnelle déclenche aussitôt des prises de position partisanes, hélas !

    "La motivation première est l’envie de connaître et de comprendre. On ne peut vivre la vie de chercheur pleinement que si c’est une passion. C’est tellement enrichissant et tellement prenant qu’on peut se réveiller la nuit pour réfléchir à une ’manip’, à un papier qu’on vient de lire, à une discussion qu’on a eue. Quand on est jeune et qu’on sent qu’on a intensément cette préoccupation dans la peau, il faut décider d’être chercheur, c’est tout simplement merveilleux. Cela ne veut pas dire qu’il n’y a pas des difficultés, des moments de déprime ou de doute. On a toujours peur au début quand on prend des responsabilités nouvelles : serai-je à la hauteur au niveau intellectuel ? Saurai-je organiser mon travail ? Parviendrai-je à nouer les bonnes relations de travail ? Peu importe, outrepassons ces doutes car il faut se lancer, batailler, travailler. Si on aime la recherche et si on aime la science, ça vaut le coup. Le métier de chercheur, intellectuellement, c’est LE bonheur"

  • Une lettre de Wendelin Werner : "Monsieur le Président, vous ne mesurez peut-être pas la défiance..."

    21 février 2009, par sebastien R. Mcf a Nimes

    Merci Professeur Werner,
    Je suis Mcf depuis 5mois... j’ai passé 2 ans au royaume-uni ou j’ai pu faire une recherche de qualité et avec beaucoup de respect ! J’ai voulu revenir en France car j’aime mon pays et sa recherche (mais aussi car mes collegues Anglais vantent notre recherche...) Mais apres ce discours du 22 janvier 2009, je ne cesse de réflechir a ce retour ? on m’avait promis un poste de lecturer que j’ai décliné (en expliquant que j’avais eu un poste en France et que je preferais retourner en France). Tout cela a cause de mes idéaux : université pour tous, etc... Mais ai-je bien fais ce choix ? j’ai peur du futur de la recherche scientifique dans mon pays !
    MErci de votre lettre, elle réchauffe mon coeur.

  • Une lettre de Wendelin Werner : "Monsieur le Président, vous ne mesurez peut-être pas la défiance..."

    20 février 2009

    Merci M. Werner d’avoir pris le temps d’écrire cette lettre pour exprimer tout haut ce que certains de vos collègues présents dans la salle au moment du fameux discours ont d’après vous pensé tout bas. On regrette qu’aucun de ces éminents scientifiques n’ait eu le courage de se lever et de sortir de la salle.
    Mais au-delà de cette réponse fort bien écrite à une provocation calamiteuse, que proposez-vous, que proposons-nous ? La communauté scientifique, chercheurs et enseignants-chercheurs, doit absolument avoir un discours clair sur ce qu’elle propose, face aux réformes du gouvernement, si elle ne veut pas apparaître comme une tour d’ivoire.