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Accueil / Actualités / Enquête sur la précarité dans les universités et les organismes de recherche

réactions à l'article «Enquête sur la précarité dans les universités et les organismes de recherche »

  • Une Exception Française Défendue par Dogmatisme

    4 novembre 2009, par Fulcanelli

    Outre Rhin, le nombre effectif de titulaires de recherche est beaucoup plus faible qu’en France (20% des effectifs environ) ; c’est idem au Japon, au USA, au RU, au Canada, etc.

    Dans ces pays, la recherche n’est pas, et tant s’en faut, plus mauvaise qu’en France.
    La gauche française, par manque de vision, s’arcboute ici sur un acquis, perdant hélas l’opportunité de proposer un nouveau modèle social pour la recherche, dont nous aurions tant besoin. Vae Victis.

    • Une Exception Française Défendue par Dogmatisme

      4 novembre 2009, par Emmanuel Saint-James

      Ce qui me paraît le plus dogmatique, quant à moi, c’est d’affirmer que renoncer à cet acquis est indispensable à l’amélioration de la recherche dans notre pays.

      • Une Exception Française Défendue par Dogmatisme

        5 novembre 2009, par Fulcanelli

        Il est tout de même un peu fort de café de prétendre que le statut de fonctionnaire est une condition nécessaire à un dispositif de recherche de qualité alors qu’il est devenu, largement, une exception à l’échelle du Monde.
        on passe ici du dogmatisme à la rhétorique, sauf votre respect, personne ici n’ayant exprimé que la modification des statuts était nécessaire.

        Les arguments de la gauche française sont faibles en ceci qu’ils ne permettent hélas pas de donner à penser la nécessaire évolution du modèle social. On s’arcboute donc sur de vieille lune, comme la prétendue "liberté" du chercheur, comme si il y devait y avoir, dans notre République, un corps de métier indépendant du pouvoir politique souverain du peuple (hormis les métiers de la séparation fondamentale des 3 pouvoirs) : les éléments de langages et la pensée soutenus ici sont donc souvent absolument faibles. A ce titre, là encore mille fois hélas, la gauche française, dans la pantalonnade et la vacuité du manifeste pour la recherche du PS, ne joue pas son rôle.

        Le monde scientifique devrait tout au contraire devenir un laboratoire pour le modèle social dont l’Europe, et aussi la France, ont tant besoin. Ainsi, comme ces arguments veulent le montrer, ni la gauche ni le monde de science, ne jouent leur rôle.

        Si tu diffères de moi, loin de me léser, tu m’enrichis. (Saint Exupéry)

        • Une Exception Française Défendue par Dogmatisme

          6 novembre 2009, par Emmanuel Saint-James

          Il est tout de même un peu fort de café de prétendre que le statut de fonctionnaire est une condition nécessaire à un dispositif de recherche de qualité

          Ce n’est pas ce que j’ai dit. Vous devriez réviser vos cours de logique.

          alors qu’il est devenu, largement, une exception à l’échelle du Monde.

          Savez-vous qu’en science, une liste d’exemples ne vaut pas démonstration ?

          on passe ici du dogmatisme à la rhétorique, sauf votre respect, personne ici n’ayant exprimé que la modification des statuts était nécessaire.

          Vous aviez écrit auparavant :

          La gauche française, par manque de vision, s’arcboute ici sur un acquis
          [les postes de titulaires]

          ce qui me semble dire la même chose que ce que vous prétendez ci-dessus n’avoir pas dit.

    • Une Exception Française Défendue par Dogmatisme

      5 novembre 2009, par bratisla

      sûr, enchaîner les postdocs c’est épanouissant, la preuve : http://www.phdcomics.com/comics/arc...

      petit rappel : un postdoc US, c’est 50 000$ / an (moyens financiers compris, de mémoire - mais sur un projet on peut bénéficier de plus pour monter ses expériences) avec 2 ans de contrat minimum, un ATER français culmine à 20 000 euros sans moyens supplémentaires autres que les fonds de tiroir du labo (si on n’a pas été embauché pour faire prof au pied levé) et le tout pour une seule année. Aux US bouger de job est extrêmement facile (le nouveau job prenant souvent en charge les frais de déménagement), en France avoir un CDD signifie devoir franchir un parcours du combattant pour les crédits, les locations ("ah, vous avez un postdoc CNRS ? C’est quoi ça, un CDD ? Bon bah vos parents doivent être caution solidaire" - devant un gars de 27 ans, expérience vécue), et peanuts le plus souvent pour déménager. Sans parler de la difficulté pour le conjoint de retrouver un job, pour les enfants d’être acceptés dans une nouvelle école, le dossier médical qui traîne, les paperasseries administratives sans fin. C’est sûr, ça fait rêver. Et étrangement, le discours "la précarité c’est bien ça permet d’être réactif et ça dynamise" est majoritairement tenu par des personnes installées en CDI ; j’ai rarement rencontré des mercenaires de la recherche contents de sauter d’un job à l’autre sans suite réelle.

      De plus, les contrats à l’année génèrent une grande inefficacité pour la recherche : le recruté en CDD s’installe et se familiarise avec la nouvelle thématique (un à deux mois), continue en alternant travail de fond et publicité en se déplaçant aux quatres coins de France, et finit par se consacrer à plein temps les 4 derniers mois à chercher un nouveau point de chute et passer la main au suivant. Temps de travail effectif ? 6 à 8 mois sur 12 - entre le tiers et la moitié du temps perdu, et surtout une recherche bâclée et superficielle ; vous me direz, avec le "publish or perish", ça devient la mode de pisser de l’inconsistant dans un maximum de journaux.

      Aux US une immense majorité de précaires visent la tenure ou bifurquent vers des jobs stables. Pourquoi en France les aspirations des jeunes docteurs qui se tapent le même contingent de précarité dans des conditions largement moins favorables (parce que oui, aux US changer de job c’est gérable, mais non désolé pas en France) seraient-elles différentes ? Ils ne sont pas masochistes.

      ...

      enfin, si, vu qu’ils ont voulu commencer une thèse en France, mais ceci est un autre sujet.

      • Une Exception Française Défendue par Dogmatisme

        17 juin 2010

        On ne peut comprendre la situation aux USA si on considère pas :`
        (i) que ce pays a un enseignement secondaire très médiocre et qu’il compense (ce qui ne lui coûte quasiment rien) en recrutant de étudiants étrangers, des doctorants et des post-doc, qui s’installent en bonne partie aux USA, comblant le déficit de cadres. Cela entraine un pillage du tiers monde et maintenant de l’Europe (qui ne fait rien pour retenir ses jeunes scientifiques).
        (ii) contrairement à la France, le secteur privé et les administrations recrutent des docteurs, si bien que le post-doc ouvre sur de nombreux métiers, ce qui n’est pas le cas en France. Je partage votre appréciation sur les CDD.
        Henri Audier

    • Une Exception Française Défendue par Dogmatisme

      17 juin 2010

      Je ne connais aucune enquête internationale par une organisation sérieuse (Europe, OCDE) qui donne des chiffres à ce sujet. Si vous avez des sources dites les, sinon vous avez une approche dogmatique.
      Par contre ce qu’on connait par pays, ce sont les dépenses de la recherche publique.De ce point de vue les résultats français, en publications et brevets comparés aux sommes dépensées sont tout à fait comparables aux autres pays. Le rapport Aghion, même si je trouve sa référence aux classements internationaux contestable, arrive aux mêmes conclusions, si ce n’est qu’il met en évidence que dans les rapports qualité/prix, les USA ont un coùt proportionnellement deux à trois fois au dessus de la moyenne. Ceci tend à montrer que les statuts de titulaire ne freinent en rien la qualité.
      Envoyez donc vos sources, autres que pifométriques, et on discute.
      Henri Audier

  • Enquête sur la précarité dans les universités et les organismes de recherche

    21 octobre 2009

    Il est assez étonnant que les post-docs, qui constituent une partie déterminante de l’effort de recherche des unités, ne soient pas unis et représentés plus avant dans les conseils des unités d’accueil dont ils pourraient alors infléchir la politique.

    • Enquête sur la précarité dans les universités et les organismes de recherche

      17 juin 2010

      Vous avez raison. Les post-docs devraient être électeurs dans les collèges chercheurs des conseils de laboratoire et pouvoir être élu au même titre qu’un chercheur statutaire. Mais c’est heureusement souvent ainsi.
      Henri Audier

  • damn about time

    21 octobre 2009, par bratisla

    Il y a toujours eu un volant de précaires dans la période après-guerre (assistant chercheur, non ?) - les vétérans pourraient-ils témoigner de cette époque ?

    Ce que j’ai constaté, c’est que les vannes du doctorat ont été ouvertes pour remplacer une grosse vague de départs à la retraite et alimenter en gens compétents l’encadrement et la R&D dans le secteur privé. C’est ce qu’on nous serinait à longueur de discours de rentrée et de powerpoints flatteurs. Mais la réalité fut tout autre : les remplacements n’ont pas eu lieu, et les DRH français sont à la ramasse du reste du monde (pleurant sur le manque de gens qualifiés d’un côté et exigeant des "diplômes" et de l’ "expérience" aux doctorants de l’autre). Du coup, les labos français (du moins en géologie) ont fait ce qu’ils ont pu pour caser leurs docteurs, en multipliant les postes précaires ... nécessaires par ailleurs pour faire tourner la boutique. Par exemple, des ATER responsables de master - ça fait un sacré choc la première fois qu’on découvre cette gabegie.

    Je pense qu’il est temps que les doctorants s’unissent dans une structure combative, non seulement sur le plan national mais aussi localement en utilisant massivement l’arme judiciaire par tous les moyens possibles. C’est en mettant le couteau judiciaire sous la gorge d’une école doctorale en 2005 (?) que le contrat de doctorat s’est vu requalifier légalement en contrat de travail - je pense qu’il y a moyen d’améliorer le statut des précaires par ce biais.

    • damn about time

      17 juin 2010

      Vous avez raison, l’absence de débouchés des doctorants est lié (i) à l’insuffisance des création d’emplois dans la recherche publique (maintenant des suppressions et (b) au fait que le privé ne recrute très peu de docteurs, y compris pour leur service de recherche (de tête : il y a de l’ordre de 15 % de docteurs parmi les chercheur du privé.
      Un détail, le statut de salarié des allocataires de recherche date de 1983 (Mittérand).
      Henri Audier