réactions à l'article «Recherche Publique : Par Qui et Pour Qui ?»
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> Recherche Publique : Par Qui et Pour Qui ?
5 mars 2004, par christian conchon
vous avez ecrit :
La mettre trop directement au service de l’industrie ou au service des volontés de tel ou tel cabinet ministériel ne servira in fine ni les citoyens ni la maîtrise du progrès techniquececi en parlant naturellement de la recherche !!!
bien sur elle ne doit pas etre directement autopiloter par l’industrie ou des cabinets ministerielles
la recherche ne s’autopilote pas comme un atelier de fabrication !!!mais elle s’autoregule conjointement entre le secteur publique et le secteur prive
tout simplement parce que l’enjeu est le meme:le bien etre de l’humanite
n’est ce pas la le but de la science
alors pourquoi pas des echanges entre l’industrie privee et le secteur publique
non pas dans un soucie uniquement de productivite
mais pour un confrontement des cerveaux
chac uns vivant dans un monde legerement ,si j’ose dire, different,dans certains domaines cela pourrait etre benefique pour la socite toute entiere
apres revenu a leurs sources les cherchuers aborderaient certainement les problemes differement
rien n’empeche l’investissement financier pour la reche privee et publique ,bien sur,mais cette organisation beaucoup plus formelle qu’elle ne l’est actuellemnt ne pourrait que n’etre benefique
cordialement -
> Recherche Publique : Par Qui et Pour Qui ?
9 avril 2003, par Patrick de Colomby
Je vous transmet ci joint un mail que j’ai reçu de François Coulier et Claude Mawas concernant le texte d’une lettre envoyée par Marc Peschanski, en réponse à une proposition d’audition dans le cadre de la "mission" de Claude Griscelli pour des réformes de la recherche biologique et médicale.
Claude Griscelli, ancien Directeur Général de l’Inserm, a été missionné par Luc Ferry, Jean-François Mattéi, et Claudie Haigneré, pour "conduire une mission d’expertise visant à faire l’analyse critique de notre système de recherche biomédicale dans ses différentes dimensions et composantes".
Marc Peschanski a demandé de diffuser cette lettre, en pensant qu’elle pourrait susciter des refus du même type.
Créteil le 8 avril 2003, Pr Claude Griscelli
mission sur la recherche Biologique et Médicale
Institut Necker
156, rue de Vaugirard
75015 Paris
cc : membres de la mission, chercheurs
Cher Claude,Merci d’avoir pensé à m’inviter dans le cadre de ta mission visant à proposer des réformes de la recherche biologique et médicale dans notre pays. Malheureusement, il ne m’est absolument pas possible d’accepter. L’heure n’est pas, pour les chercheurs de ce pays, à la discussion sur des " réformes", mais bien plus prosaïquement à la défense de notre outil de travail. La politique du gouvernement qui t’a chargé de cette mission est, purement et simplement, catastrophique pour la recherche publique (biologique, médicale et autre), qui subit une agression d’une violence inédite et invraisemblable. Le fait de lancer en même temps une "mission de réflexion sur les réformes" n’est donc qu’un leurre destiné à masquer cette attaque massive contre nos laboratoires et les personnels. Je ne veux en aucun cas valider par une quelconque participation personnelle cette opération "poudre aux yeux". J’aurais un peu de mal à comprendre, je dois l’avouer, que des chercheurs scientifiques confr !
ontés aux réalités quotidiennes des laboratoires aient l’esprit assez libre pour le faire.
Leur travail de réflexion ne pourrait, en tout état de cause, qu’être marqué du sceau du déclin de la recherche qu’organise le gouvernement, sans enthousiasme ni optimisme, sans vision... bref, médiocre.Tu comprendras, je l’espère, que je ne puisse dans ces conditions ni accepter ton invitation ni même te souhaiter le succès de ta mission. Je souhaite au contraire, très vivement, que les scientifiques auxquels tu t’adresseras fassent le même choix que moi. Cela montrera au gouvernement que nous ne sommes pas dupes, et qu’il a face à lui une communauté scientifique unie et déterminée à s’opposer par tous les moyens à sa politique de destruction.
Bien cordialement à toiMarc Peschanski, MD PhD
DR1 INSERM