réactions à l'article «grève des expertises : quel mode d’emploi ? »
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> grève des expertises : quel mode d’emploi ?
18 mars 2004, par Patrick Coquillard
Il me semble que l’on pourrait aussi développer l’argumentaire suivant, ce qui étendrait le volet expertise restreint à nos ministères à l’ensemble de la société civile :
Le 9 mars les chercheurs, par le biais de leurs responsables d’unités et de labos, ont fait connaitre à l’échelle nationale l’état de déshérance de leur métier et des perspectives de développement.
Devant l’immobilisme qui nous est oppposé, le 19 mars doit être une montée en puissance.Il s’agit donc cette fois de traduire ce mécontentement à la fois au niveau national mais aussi local. Pour ce faire il me semble que l’implication des scientifiques à titre d’expert (bénévoles le plus souvent) dans la société civile devrait être remise en question. Je pense, pour ce que je connais le mieux, à :
Les comités scientifiques de gestion des Parcs Nationaux et régionaux,
les commissions départementales des sites ,
les conseils scientifiques régionaux du Ministère de l’environnement (application de la Directive habitat et réseau Européen Natura 2000),
les conseils scientifiques auprès du Ministère de la santé,
les constitutions/ réalisation des cartes d’évaluations des risques majeurs (géologues),
les travaux de conseils auprès des agences de bassins (gestion des ressources en eau...) etc.et bien d’autres encore (que j’ignore)....
Il me semble que le mot d’ordre de démission auprès des préfets et élus (les scientifiques sont en général cooptés dans les commissions d’experts) pourrait avoir un impact non négligeable auprès des élus locaux ET nationaux, mesurant ainsi notre importante contribution à la bonne marche de l’état, notre qualité d’expert nous venant directement de notre activité de recherche.
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> grève des expertises : quel mode d’emploi ?
16 mars 2004, par Anne Cambon-Thomsen, DR CNRS à l’U 558 Inserm
Ca me paraît une bonne proposition à condition qu’elle ait un caractère collectif. Comment on s’organise en pratique ? Tous ceux qui ont une fonction dans un comité ou l’autre au niveau EPST ou Ministère écrivent leur lettre d’intention à SLR par mail, qui met en ligne les instructions d’action comme pour les démissions des resp de labo ou d’équipes ?
Ou comment ?
je suis assez sidérée de l’aspect "coup de pied à suivre" des attitudes des directions d’organismes vis à vis des démissions ; je ne suis pas exactement la logique de la réponse du DG de l’Inserm qui veut aller voir site par site, avec les directeurs concernés et les partenaires de l’Institut. Est-ce qu’on peut imaginer une seconde que les démissions pourraient être acceptées pour la région X et pas pour la région Y. C’est la logique de "Noyons le poisson" et gagnons du temps.