réactions à l'article «Appel : pour sauver la recherche, luttons contre la précarité !»
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> Appel : pour sauver la recherche, luttons contre la précarité !
5 avril 2004, par Alain Blanchard
Je ne suis pas favorable a ce texte.
Je n’ai rien contre le statut de post doc et les contrats de 2 a 5 ans en recherche ...
Au contraire ce serait a mon avis une avancee importante (et sans doutes difficile a obtenir)
que des possibilites d’accueil de post doc existent serieusement dans le systeme francais :
par exemple 2 ans renouvelables avec des salaires eleves (> 2500 euros).
Par contre ceci ne doit pas se faire :au detriment des postes permanents
selon une logique de programmation tous azimuts
Mais :en veillant a ce que les perspectives professionelles existent au dela de la duree du contrat
(sans qu’elles soient necessairement dans la recherche publique)avec un accompagnement en credit de fonctionnement qui FAVORISE l’autonomie
et l’independance des chercheurs. -
> Appel : pour sauver la recherche, luttons contre la précarité !
23 mars 2004, par Emmanuelle Sibeud
3 questions à propos de la précarité dans la recherche :
Qui est précaire ?
Les doctorants qui bénéficient d’allocations et des postes d’ATER (rappel, ce sont des supports de remplacement lorsque le titulaire du poste est détaché ou parti et que le concours pour le remplacer est organisé l’année suisvante en général) peuvent-ils être considérés comme injustement précarisés ?
Certes, les allocations sont trop courtes et les contrats malaisément renouvelables, mais c’est aussi le meilleur moyen de les faire tourner entre de nombreux bons candidats auxquels on peut ainsi donner leur chance.
Des contrats plus longs = des contrats moins nombreux et une préselection précoce qui sera encore plus injuste socialement.L’emploi garanti dès la fin de la thèse : il faut donc supprimer les concours de recrutement à un des niveaux de formation les plus élevés dans la fonction publique ?
Désolée d’être aussi radicalement républicaine, mais si le concours n’est plus le mode de recrutement des fonctionnaires, comment garantit-on le libre accès à la fonction publique ?
C’est une vraie question : les concours actuels ont leurs faiblesses, mais quelle alternative proposez-vous ?Je reviens à la première question parce qu’elle a un complément important : la précarité des ITA est-elle comparable à la précarité des chercheurs ?
Je n’adhère pas à l’argument de la qualification qui permet d’accepter la précarité, mais quand même, on n’a pas les mêmes réseaux sociaux de relations quand on est docteur es lettres ou es sciences et quand on est technicien, non ?Alors de grâce jeunes doctorants, ayez un peu conscience de ce que vous êtes socialement et ne permettez pas à notre gouvernement de s’en tirer en consentant l’augmentation de votre allocation qu’il vous doit depuis longtemps (dans la foulée de l’annonce de la construction de logements étudiants) !