L’Association "Sauvons la Recherche" Groupes de travail Comités loc. et transv. Université de printemps 2011 EUROPE
Accès thématique Emploi et précarité Communiqués de SLR Actualités communiqués partenaires
Médiathèque Les archives Documentation revue de presse Tribunes et Contributions
accueil contact plan du site admin
caractères +caractères -
article
réactions
Accueil / Les archives / Archives 2002-2003 / Textes en débat / Quelques contributions au débat engagé sur la recherche scientifique

réactions à l'article «Quelques contributions au débat engagé sur la recherche scientifique»

  • > Quelques contributions au débat engagé sur la recherche scientifique

    28 mars 2004, par Macdonald

    Article de Michel Weinfeld : excellent, très dôle, article très utile à défendre notre cause auprès du public

  • > Quelques contributions au débat engagé sur la recherche scientifique

    25 février 2004, par Romain

    Bonjour,

    Je suis étudiant et je m’intéresse au pb qui se pose entre l’état et la recherche scientifique. Je me demandais si un regroupement de la recherche au niveau européen ne permettrait pas à la recherche de mieux avancer (car il y aurai moins de besoin financier).
    Est-ce que la recherche allemande diffère bcp de la recherche francaise. Au lieu de parler de CNRS ne pourrions nous pas parler de CERS (E pour Européen) ?

  • > Quelques contributions au débat engagé sur la recherche scientifique

    30 janvier 2004, par Régis Lachaume

    > Il est donc bien plus judicieux de les placer sur un statut précaire et temporaire

    Pour 1500 ou 2000 euros en CDD jusqu’à 40 ans ? Beaucoup partiront chercher un CDI dans le
    privé.

    > indices d’impact [...] sensible à cet élément quantitatif, on le comprend bien.

    Il est quantitatif moyennant deux restrictions :
    - Il peut servir de comparaison par domaines de recherche, pas globalement. Les publications
    médicales sont notamment surévaluées dans l’activité scientifique.
    - Le copinage peut également gonfler l’indice d’impact

    > A-t-on vu en effet un peintre faire de bonnes toiles après la quarantaine

    Dalì ?

    > un compositeur faire autre chose que de mauvaises rengaines dès qu’il devient quinquagénaire

    Bach ?

    > qui connaît ou a connu un président de la République de plus de soixante ou soixante-dix ans ?

    Clemenceau ?

    • > Quelques contributions au débat engagé sur la recherche scientifique

      31 janvier 2004, par Michel Weinfeld

      Cher lecteur,

      N’aurais-tu pas vraiment compris que mon papier est à lire au moins au second degré ?

      • > Quelques contributions au débat engagé sur la recherche scientifique

        2 février 2004, par l

        Je n’en avais lu que les quatre premiers paragraphes, ça m’apprendra à zapper les textes trop longs.

  • > Quelques contributions au débat engagé sur la recherche scientifique

    30 janvier 2004, par ak

    alors démissionne, coco ! Donne l’exemple !! Crache dans la soupe !!! Scie la branche !!!! on te suivra...

    • > Quelques contributions au débat engagé sur la recherche scientifique

      31 janvier 2004, par Michel Weinfeld

      Monsieur ou Madame AK,

      Tout comme Régis Lachaume (qui a au moins donné son nom), tu sembles avoir complètement raté l’idée que mon article est à lire au moins au second degré.

      Désolé...

      • > Quelques contributions au débat engagé sur la recherche scientifique (Yannick Comenge)

        4 février 2004, par y

        On m’a récemment tappé sur les doigts sur ma technique injurieuse de traiter les problemes de la recherche. Je vois qu’on brandit l’injure facilement sans se nommer. D’autres répondent avec courage comme Eric pour qui j’ai un respect total meme si je peste contre lui.
        Pour ce qui est de vos textes, Monsieur, vous traitez avec beaucoup de réalisme les problèmes actuels. Mais il n’est pas pire aveugles que ceux qui ne veulent pas voir. Le collectif est néanmoins ouverts aux idées différentes et je l’en remercie pour sa patience et sa tollérance.

        Yannick

      • > Quelques contributions au débat engagé sur la recherche scientifique

        11 mars 2004, par Romain Brette

        Michel,

        Les réactions à ton texte écrit au second degré montrent malheureusement qu’il reflète de manière très réaliste la "pensée" de notre gouvernement, qui est idéologique au sens moderne du terme idéologie, c’est-à-dire : un système de pensée qui apporte une solution monolithique préexistante aux problèmes, indépendamment de toute réalité. En l’occurrence il s’agit de la pensée néolibérale selon laquelle 1) ce qui est bon pour l’entreprise est nécessairement bon pour la collectivité ; 2) les travailleurs ne sont efficaces que dans le stress de perdre leur emploi ; 3) (conséquence logique) les fonctionnaires sont des branleurs qui dilapident l’argent des "vrais" contribuables. Ce dernier fantasme a d’ailleurs la peau dure, y compris dans les médias, sans que personne n’y trouve tellement à redire. Voyons : les infirmiers, des feignasses ? les enseignants, des privilégiés ? Plus que de simples questions de budget, c’est sur ces positions idéologiques que bute le mouvement.

        Au vu de certains discours parmi les chercheurs, le plus grand risque à mon sens est que cette idéologie anti-fonctionnaires devienne consensuelle. Est-ce vraiment un "privilège" d’obtenir, à trente ans, une position permanente ? Je vois nombre de mes anciens camarades de prépas se voir offrir de généreux CDIs d’ingénieurs dans le privé, et il faudrait se considérer comme des privilégiés ? Par ailleurs si certaines professions bénéficient d’un statut de fonctionnaire, ce n’est pas sans raison : les enseignants, les infirmiers, les chercheurs, doivent avoir un statut protégé parce qu’ils ont pour la plupart un unique employeur possible, l’Etat, qui d’ailleurs abuse bien de cette situation ; j’en veux pour preuve les salaires de misère qu’il accorde à ses fonctionnaires, et les conditions inacceptables dans lesquelles travaillent bon nombre d’entre eux (jeunes enseignants, infirmiers, la liste est longue). Dans ces conditions la précarité est d’autant plus inacceptable. J’entends certains chercheurs parler d’"équilibre" entre emploi statutaire et emploi précaire. Je parlerais tout au plus de compromis, car depuis quand la précarité est-elle souhaitable ? J’estime qu’à 35 ans, on a largement fait ses preuves. Que d’autres pays aient recours massivement à des CDDs n’est pas une justification. Il ne me semble pas qu’aux Etats-Unis les chercheurs soient ravis de passer leur temps à chercher des financements. La question de l’évaluation, qu’on brandit régulièrement, est un problème distinct. Il y a une différence entre perdre son poste en cas de manquement à ses obligations (CDI) et une perte programmée de son poste (CDD).

        Arrêtons donc de tendre le bâton pour nous faire battre, ne nous laissons pas culpabiliser, et répétons que la situation vers laquelle il faut tendre, c’est l’emploi permanent (CDI) une fois que le jeune chercheur a fait ses preuves, c’est-à-dire après la thèse. Rappelons-le : la thèse, c’est une première expérience de recherche, une mise à l’essai de 3 ou 4 ans, qui doit mener, si elle est concluante, à une embauche dans les organismes de recherche ou l’université. Cette période d’essai est bien plus longue que ce qui se fait dans le privé. Les emplois temporaires, ATERs ou CDDs de "jeune" chercheur, ne sont qu’un pis-aller.

        En refusant les maigres revendications du collectif, le gouvernement a montré que ce vers quoi il veut tendre, c’est la précarité pour tout le monde. C’est inacceptable et il faut rester intransigeant sur ce point.
        J’ajouterais qu’il faut exiger des responsables politiques de tous bords de se positionner clairement sur ce point en vue des prochaines échéances électorales, en dehors des discours consensuels de "soutien" à la recherche.

        Romain Brette

        Jeune docteur

        • > Quelques contributions au débat engagé sur la recherche scientifique

          25 mars 2004, par Alain Blanchard

          Bonjour,

          Avant tout merci a Michel pour le texte vivifiant, dont l’ironie est delicieuse.
          Interessantes ces discussions !
          Elles me rendent un peu perplexe car j’ai le sentiment que si nous sommes
          tres nombreux a sentir que nous allons dans le mur, nous avons une grande diversite sur la voie a suivre pour ameliorer le dispositif.
          Peut etre faudrait-il identifier nos objectifs. Cela devrait etre pour moi
          1. S’assurer que la recherche fondamentale puisse recevoir les moyens suffisants a ces besoins, et comme il faut un critere, cela doit etre en comparison aux autres pays "avances".
          2. S’assurer que les aspects recherche finalisée puissent se faire
          efficement par un meilleur partenariat entre public et prive.
          3. S’assurer que les entreprises privées developpent des secteurs de recherche puissant correspondants a leur besoin et ne compte pas sur le secteur public pour pallier a leur insuffisance.

          Par contre je vois emerger des points de divergences :
          - les emplois de type temporaire post-doc ou contrat de cinq ans ne me choquent pas. Je ne fais pas d’ideologie sur ce point,mais je comprend que la realite pose un probleme de perspective a ceux qui seraient un staut provisoire.

          La difference fondamentale avec d’autres domaines est que la qualite de la recherche,
          la capacite a produire quelques chose de reelleement un tant soit peu innovant est tres difficile a evaluer. Et le systeme de recruteemnt
          existant en France est de ce point de vue "laxiste", je ne vois pas d’autre mot. Il me semble completement fou d’imaginer qu’on puisse recruter
          un chercheur apres sa these. A la fin de la these, si le sujet n’est pas une impasse totale un etudiant de bon niveau scolaire est parfaitement
          capable de faire une bonne these. Je defie d’evaluer reellement la capacite
          de carriere de recherche d’un jeune dans cette situation. Il est plu svital d’evaluer correctement les couples sujet/encadrant d’ailleurs.

          Mon point de vue est donc de dire que le metier de chercheur ne peut pas forcement s’exercer a vie, effectivement au nom d’un certaine competitivite,
          mais aussi au nom de l’interet des interesses : trop nombreux sont ceux qui dans ce domaine ne supportent psychologiquement pas de "ne pas etre dans le coup". De plus c’est l etravers fondamental de notre dispositif
          il y a une lourdeur administrative ce qui donne a chacun la possibilite
          d’exercer un role de "management" de la recherche, tres valorise dans les commissions (puisque compose d’autes managers...) et qui evitent de regarder la production scientifique reelle.